Un peu plus de deux ans après leur concert au Grand Mix qui nous a laissé un souvenir assez mitigé, c'est à La Péniche que l'on retrouve les Californiens de Sleepy Sun. La petite salle lilloise accueille un public de connaisseurs et de fans qui ont, tout comme nous, hâte de les entendre et de voir "ce qu'ils ont dans le ventre".
Après trois albums (Embrace, Fever et Spine Hits), le quintet sort en début d'année son quatrième opus Maui Tears dont le nom aux sonorités hawaïennes nous laisse présager un beau voyage... Entre garage rock de leurs débuts et psychédélisme actuel. Entre mélodies lancinantes et accords fiévreux. Enfin bref, on les attend au tournant!
Sleepy Sun nous charment avec leurs titres "White Dove", "11:32", "Sleepy Son", "Sandstorm" ou encore la très belle "Des God". Passant d'un univers à l'autre avec beaucoup de facilité, on est ravi de découvrir les accents blues de certains morceaux et de redécouvrir le psyché. Car sans nul doute, Sleepy Sun a su réinventer l'âge d'or du psyché et nous offre une prestation des plus "planantes" dans la lignée de Pink Floyd. Le tout souligné par la voix envoutante de Bret Constantino qui vous prend aux tripes.
Le groupe a trouvé, à La Péniche, un public et une salle où leur énergie, leur monde particulier et leur musique s'intègrent parfaitement. Un excellent moment partagé par et avec les musiciens qui ne boudent pas leur plaisir. On est bien content, en sortant de la salle sous la pluie lilloise, d'avoir pu pleinement apprécier le groupe pour leur salle date française de cette fin d'année...
