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Squarepusher + CrevAsse au Grand Mix

On commence par CrevAsse ce soir au Grand Mix. L’ambiance est sombre, les projecteurs éclairent le plafond, deux silhouettes discrètes se dessinent... Pas beaucoup d’information sur le binôme composé de Maxim Dfls et de Christophe XB. Mais cette première partie restera un très bon moment. Avec de l'électro expérimentale aux basses lourdes, on entre progressivement mais avec aisance dans une sorte de transe aux allures chamaniques. L’ingénieur lumière a dû s’éclater à synchroniser éclairage et basses ! A suivre, à voir, à savourer !

Puis, Thomas Jenkinson entre en scène ! Squarepusher est l’un des grands noms du label Warp (Aphex Twin, Flying Lotus, LFO, Boards of Canada…). Un label de 25 ans d’âge qui mise sur une vision futuriste de la musique et signe des avant-gardistes !

Né en 1975 en Angleterre, il tombe dès le plus jeune âge dans le Jazz et le Reggae. Il apprend la basse et la batterie, puis déboule sur la musique électronique, qu’il aime sauvage et métissée ! Il se fait connaître par le label anglais Rephlex Records, fondé par Richard D. James (Aphex Twin) et Grant Wilson-Claridge. Puis signera chez Warp.

Squarepusher a presque une quinzaine d’album derrière lui et de multiples vies musicales : bassiste, batteur, rodiste, Dj… Son dernier EP est sortie en 2015 : Damogen Furies, chez Warp Records of course ! Depuis 2001, il opère une rupture avec le Jazz et se tourne plus que jamais vers l’éléctronica, mélangeant breakbeat, abstract hip-hop, leftfield, drum’n bass, ambient, 2-Step et jungle. Il nous livre une électro complétement dingue qui marche sur les mains et nous fait faire le poirier ! Inclassable, on peut l’associer à l’IDM, pour Intelligent Dance Music.

Le vijiing, la combi, le casque d’escrime et la table électronique, donnent au Grand Mix, des allures d’Odyssée de l’espace.

On embarque donc pour les chaotiques structures musicales de l’escrimeur cosmonaute, qui dit-on poursuit le travail anti conventionnel du Jazz avec comme nouveau terrain de jeu l’éléctronica. Thomas commence en douceur avec les morceaux les plus « dansants » de son répertoire, mais plus on avance dans le set et plus les morceaux fusent dans tous les sens.

Sur scène, même si on ne verra pas son visage, il est extrêmement expressif et invite le public à bouger dans tous les sens en secouant les bras, les mains, la tête ! D’ailleurs, on repère les fans, qui sautillent, pendant que d’autres froncent les sourcils, tentative concentrée pour appréhender le concept, rechercher la mélodie… Car il est vrai que Squarepusher utilise et expérimente tout ! Sa musique rassemble des sons venus de part et d’autres s’accrochant anarchiquement à une structure de basse qu’il tient en laisse. En bref, c’est dans le mélange des genres qu’il crée le sien.

Alors, j’ai levé les bras, j’ai froncé les sourcils, j’ai tenté de capter les structures, d’associer des ambiances… Mes oreilles ont parfois trinqué, réminiscence de la période flûte à bec au collège ou d'un apéro circuit banding… Et parfois la découverte d’un son nouveau qui heurte les conventions ! Bref, une grosse claque sonore, qui résonne encore. Ce genre de claque qui forge l’écoute et apprend à faire un pas de côté.

Trailer du dernier album Damogen Furies :

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