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Mansfield.TYA

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Mansfield.TYA Corpo Inferno Style : Chansons mélodramatiques, Electro Date de l’événement : 23/10/2015

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Juste avant leur concert au Grand Mix vendredi 23 octobre, Lille la Nuit a retrouvé le duo Mansfield.TYA. Julia (Sexy Sushi) et Carla (Vacarme) nous ont accueillies dans leur loge pour discuter de leur 4ème album « Corpo Inferno », et plus précisément des textes, de la pochette, de la première vidéo… Elles sont au tout début de leur tournée qui va s’étaler encore pendant une année !

Comment avez-vous abordé la composition du nouvel album par rapport au précédent ? Qu’est-ce qui a évolué entre les deux ?

Julia : On fait d’autres trucs entre les albums, donc quand on s’est retrouvé, on ne savait pas trop si on allait avoir encore des trucs à raconter…
Carla : Ni quels trucs on aurait à raconter ensemble…
Julia : On a donc pas mal expérimenté, cherché, et « Corpo Inferno » s’est assez vite dessiné. On a écrit des textes, on s’est donné des directions, on s’est fait écouté des trucs qu’on aimait…
Carla : En fait, on a un studio sur la côte près de Nantes, c’est donc important de s’y retrouver et d’avoir cet endroit qui nous permet d’avoir du temps et un espace pour chercher.
Julia : C’est notre laboratoire.

Mansfield Tya 1

Concert de Mansfield.Tya au Grand Mix vendredi 23 octobre 2015 © lea - Lille la Nuit.com


Et entre vous deux, dix ans après votre premier album, qu’est-ce qui a évolué dans votre manière de travailler ensemble ?

Carla : Il y avait un truc hyper fidèle au live avec le premier album. On a toujours aimé le côté assez minimal…
Julia : Il est quand même très mal enregistré…
Carla : Tu dis ça parce qu’il y a Oliv’ à côté (Rires)
Julia : C’est vrai que c’était très minimal au début, on respectait un peu la formule du live sur le disque.
Carla : Maintenant, on fait un plus gros travail de studio, avec plus d’arrangements. Et maintenant, la programmation fait partie de la composition. Pour le premier, il y avait ce besoin d’avoir les chansons avant d’aller les enregistrer, maintenant, il n’y a pas vraiment de frontières entre ces différentes étapes, chaque chose est interdépendante.
Julia : Ce n’est pas que nous qui avons changé sur ce point, c’est un peu tous les musiciens, ça s’est démocratisé.
Carla : C’est riche car tout peut évoluer ensemble.

Quelle est l’histoire de cette nouvelle pochette d’album ? Qu’est-ce que vous aviez envie de dégager ?

Julia : On avait envie de travailler avec Théo Mercier qui est un bon copain, et qui a avait envie de faire cette pochette aussi je pense. On lui a donc laissé carte blanche. On lui a juste dit qu’on voulait quelque chose de classieux et minimal.
Carla : Et d’assez lumineux ! J’avais bien aimé le blanc sur « June ». Juste avant « Corpo », on avait réédité notre premier album en vinyle. On a fait une pochette avec l’imprimerie Trace. Elle est toute blanche avec une sérigraphie blanc sur blanc. Du coup, ça m’avait plu, et j’avais envie de décliner ce côté-là. On était assez d’accord sur le côté monochrome.
Julia : Théo voulait partir sur les pierres tombales au début, ça nous correspondait bien aussi dans l’esprit, mais petit à petit, on en est venu aux statues. Il est aussi sculpteur, ce n’est donc pas un hasard.

Un premier clip pour Les Contemplations est sorti cette semaine, une autre collaboration qui a eu carte blanche aussi ?

Julia : Oui avec Irwen Bardé qui a eu carte noire (rires).
Carla : Je trouve ça important car on propose ces projets à des gens dont on apprécie le travail, l’idée est de faire confiance, et on est très contente de ce qu’il a fait.
Julia : Oui, il est très beau ! Il a choisi un morceau très contemplatif qui marche bien avec le style de films qu’il a l’habitude de faire…

Il y a aussi d’autres collaborations avec des artistes qui ont écrit des textes…

Julia : Oui, on aime bien écrire nous-mêmes, et parfois, on demande un peu de renforts, parce que ça change la manière d’écrire la musique d’avoir des textes d’autres gens. On a ici demandé à Julie Redon et Jérémy Granzen qui sont des plasticiens, et à Shannon Wright pour « Loup noir ».
Carla : Avec Shannon, on composait ensemble. Et Julie Redon avait la pochette de notre second album. On aime bien décaler les choses, que les gens qui dessinent nous fassent des textes par exemple.

La chanson sur « Le Dictionnaire Larousse » a vraiment été composée comme ça dans la réalité ?

Julia : Oui, elle est spéciale hein (rires). Elle a vraiment été faite un lendemain de gueule de bois, vraiment en redessinant un château fort dans le dico. J’ai changé quelques numéros de pages qui ne collaient pas pour les rimes. Je l’avoue ! Mais c’est une très vieille édition qui était à une grand- tante. Cette édition est vraiment énorme, n’a vraiment pas Brigitte Bardot, et contient vraiment des gens dont on n’a rien à foutre dedans. Il y a même Mussolini qui est marqué dedans comme « président sympathique italien », on voit donc qu’il est encore au pouvoir…

Les livres vous inspirent, vous faites quelques références à des auteurs, ce sont des incontournables pour vous ou ce sont des livres sur lesquels vous tombez et qui vous inspirent ?

Julia : C’est marrant que tu dises les livres, parce que souvent, on nous parle des auteurs, et des références aux écrivains, et c’est vrai que les livres sont importants aussi. J’aime bien l’objet livre, j’aime bien avoir chez moi plein de livres que je ne relierai jamais qui représentent comme une espèce de petite maison interne. Ça m’aide à me stabiliser.

Mansfield Tya 2

Concert de Mansfield.Tya au Grand Mix vendredi 23 octobre 2015 © lea - Lille la Nuit.com


On sera dans la salle ce soir, à quoi peut-on s’attendre pour ce nouveau live ?

Carla : On doit toujours réarranger les choses, le live ne ressemble donc pas à l’album. C’est ça qu’il faut savoir.
Julia : Comme on aime bien maintenant un peu étoffer les arrangements sur les disques, en live, on n’est que deux, donc on ne peut pas tout faire, à moins de se transformer en femme-orchestre.
Carla : Ça nous amuse plus, c’est plus de boulot aussi parce que ce n’est pas fidèle, et c’est intéressant pour nous pour que ça se renouvelle.

Parmi vos autres projets, vous avez composé la musique d’un film d’animation réalisé, comment avez-vous abordé ce projet ?

Carla : C’était la première hier projection hier de « Marzevan ». C’était particulier car c’était en collaboration avec Vale Poher avec qui on avait déjà fait un morceau sur « Seules ». Là, on avait vraiment un cahier des charges de la réalisatrice. C’est hyper long l’animation, toutes les images n’étaient pas encore faites, et c’est silencieux, c’est vraiment la musique qui raconte en fait.
Julia : On avait des descriptions, tout était écrit, on avait donc des intentions musicales assez nettes, par exemple, à une minute cinq, il faut des gros tambours.

Découvrez le live report du concert au Grand Mix

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