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General Lee – Farewell show à l’Aéronef de Lille

Voilà c’est fini.
Après 15 ans de bons et loyaux services, les furieux de General Lee ont fait leurs adieux ce samedi soir à l’Aéronef. Une heure et demi de show intense, de fureur sur scène, de guitares qui crachent les ultimes riffs d'une formation devenue incontournable sur la scène post-hardcore.

J’ai découvert les General Lee il y a 10 ans (ouais déjà...) par hasard, dans un de ces concerts à cinq balles avec Time To Burn et Amenra, organisé dans la petite ville minière que j’ai squatté durant ma scolarité. En fouillant dans mes archives, je me suis rendu compte que j’ai du prendre mes premières photos de concert à l’un de leurs concerts au Poche à Béthune. Autant dire qu'après les avoir suivis depuis autant d'années, il me semblait indispensable de témoigner de leur dernier coup d'éclat. Alors, après avoir encaissé l'annonce de l'arrêt du groupe, après le report de leur concert d'avril initialement prévu le 30 avril, ce 4 juin avait la saveur de ces moments dont tu ne voudrais perdre aucune miette.

Après une première partie assurée par Radical Suckers, cet ultime show débute sur le très ambiant Colossal Rains issu de leur premier album, Hannibal Ad Portas. Massive, cette entrée en scène donne le ton : non, General Lee ne compte pas tirer sa révérence sans nous faire preuve de la puissance et l'énergie qui se dégage de leur musique. La setlist sera d'ailleurs l'occasion de constater l'évolution du groupe depuis quinze ans, évoluant entre les phases postcore aux mélodies lourdes et ambiantes, et leur progression vers un style hardcore radical, abrasif, sans être dénué de subtilité.

On écoute les titres défiler et on se souvient de toutes les émotions, tous les souvenirs, les concerts, les rencontres qui y sont liés. General Lee nous laissent aujourd’hui avec 4 albums, 1 EP, 2 splits et un sacré héritage. Une production qui témoigne de l'évolution du groupe au fil des années, donnant une identité propre à chacune de leurs sorties et n'hésitant pas à dérouter.

On savoure le climax de When Vultures Descend To Feed, on se retrouve abasourdi devant la puissance dévastatrice de The Conqueror Worm et The Nameless Six, on apprécie pouvoir retrouver Manon du groupe Holispark en guest sur Night Chaser.

On pourrait regretter que le groupe ne nous offre pas un de ces sets chaotiques dont ils se sont fait la réputation, mais cela ne les empêchera pas d’offrir un dernier set mémorable. C’est réussi et les quelques photographes aux premiers rangs se devront tout de même d’esquiver les guitares qui volent dans tous les sens. Vient alors The End Of Bravery, titre incontournable du groupe, démonstration de puissance sur lequel la foule amassée face à la scène ira hurler son refrain.

Et vient This Sea Breathes Evil, clou final d’un de ces shows qu’on aimerait voir se prolonger. Les amplis vrombissent une dernière fois, on regarde la scène, le cœur serré.

C’était General Lee.
Merci.

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