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The Divine Comedy + Lisa O’Neill au Théâtre Sébastopol de Lille

The Divine Comedy n’avait pas posé ses instruments à Lille depuis 2010 à l’occasion de la sortie de Bang Goes the Knighthood. Et inutile de dire que six ans c’est long ! C’est donc avec émotion et une pointe d’excitation que nous nous rendons ce soir au Théâtre Sébastopol. Mais revenons un instant aux bases. Par The Divine Comedy, on entend le groupe de Neil Hannon, auteur-compositeur-interprète de génie venu tout droit du nord de l’Irlande. Depuis 1989, The Divine Comedy nous enchante avec une pop propre à l’artiste, un peu pompeuse, et très pompier, servie par des arrangements ambitieux et une maîtrise instrumentale excellente. Après dix albums sortis en vingt ans, il a fallu attendre septembre 2016, pour découvrir Foreverland, le dernier opus.

Mais, il faudra patienter encore quelques instants avant de découvrir l’univers poétique de Neil et ses compères. Car c’est à Lisa O’Neill de s’élancer en premier. Cette irlandaise en est déjà à son troisième album, intitulé Pothole in the Sky. Elle a une jolie voix, douce et cristalline. Une voix qui s’envole vers le plafond décoré du Théâtre, accompagnée d’une guitare, d’un violon ou d’un accordéon. Lisa a également beaucoup d’humour et n’hésite pas à ponctuer ses morceaux d’anecdotes. Vers la fin du set, elle nous lit un texte, sorti de son esprit en anglais mais qu’elle tient à traduire en français, enfin selon elle selon ses dires. Le temps passe vite et on en profite pour remarquer une fois de plus l’acoustique excellente de la salle.

Lorsque les lumières s’éteignent à nouveau pour The Divine Comedy, ce sont les musiciens qui entrent en scène. Neil est le dernier à arriver, vêtu de son costume de Napoléon Bonaparte. Il nous salue d’un lever de chapeau et les choses sérieuses commencent avec “How Can You Leave Me on My Own”. Les titres s’enchaînent, “Napoleon Complex”, “The Frog Princess”,  ou encore “Catherine the Great” accueilli avec chaleur par un public aux anges. D’ailleurs, quelques personnes se retrouvent debout, au milieu des allées pour être plus proche de la scène. Plus la soirée passe et plus leur nombre augmente. Les gens dansent, chantent, applaudissent. Après “To the Rescue”, Neil disparaît et revient habillé en dandy anglais, costume, chapeau melon et parapluie noir. 

 

Neil nous parle, beaucoup, on apprend qu’il aime notre culture et souligne cette petite phrase en levant son verre de vin rouge. Français on n’en doute pas… D’autres petites attentions suivront comme le « This place is great ! Are you happy ? ». On ne s’ennuie pas un seul instant. Les démonstrations de Neil, qui discute également ici et là avec ses musiciens, restent justes et ponctuent d’humour irish juste ce qu’il faut les morceaux. La setlist continue avec des morceaux des différents albums, “Our mutual Friend”, “The Funny Goth”, “Funny Peculiar” où Lisa O’Neill se joint à lui. Puis vient (déjà !) le rappel. Sur “Absent Friends”, Neil s’embrouille dans les paroles, rit puis reprend au couplet suivant. Avant “Assume the Perpendicular”, il nous explique qu’il avait demandé sur Facebook que le public passe ses dédicaces, il en a retenu une pour Guillaume et sa fiancée Florine, le public attendrit applaudit de plus belle. Puis vint le moment de se séparer après la très belle “Tonight we fly” ! « Over the mountains, the beach and the sea ». Over the friends that we've known, and those that we now know, and those who we've yet to meet ! Après une standing ovation, il nous salue d’un “Drive Safely !” et les lumières se rallument…

Neil Hannon a su, ce soir, faire le show sans jamais en faire trop. Entre exubérance et retenue il a enchanté un public pour la plupart déjà conquis d’avance. Sa voix a mûri d’une belle façon, et on se surprend à sourire devant ses intonations à la David Bowie.

The Divine Comedy c’est cette musique qu’on écoutait au moment de notre adolescence ou, au début de notre découverte du monde d’adulte. Depuis il nous accompagne, au détour d’une playlist ou d’une platine. On le retrouve toujours avec plaisir, avec une pointe d’émotion, comme les amis de “Tonight we fly”. Neil Hannon et ses acolytes ont su transposer cette émotion sur scène. Neil nous a fait sourire, rire, soupirer ou bien chanter pour notre plus grand plaisir ! Une soirée comme on les aime.

On quitte la salle le cœur plus léger, le sourire aux lèvres malgré la pluie fine qui tombe sur Lille.

 

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