Ce qu’il y a de remarquable, c’est la cohérence de l’univers créé autour de la musique de J.C. Satàn. Que ce soit dans le jeu de scène qui confie à la performance ou dans la déclinaison réussie des vidéos. Le groupe est né à la fin des années 2000 de la rencontre providentielle d’Arthur, qui aime à construire des cathédrales de bruit, et l’écriture poétique à tendance liturgique de Paula. Mais c’est bien un quintet, comme autant d’appendices d’un poing rageur projeté à toute vitesse dans la face des tièdes, qui assomme les foules et les tient dans sa paume. Leur quatrième album, brutal et complexe, furieux et incantatoire, fait de pics et d’à-plats est sorti en septembre 2015 chez Born Bad Records.
Le Prince Harry est un duo direct et incisif aux influences post-punk, et coldwave. La mixture de synthés analogiques distordus, de basses tranchantes, de beats en double croche, de guitares cinglantes et de voix perturbées provoque transes épileptiques, et décérébration irrémédiable. Leur dernière sortie disque, via Teenage Menopause Records en 2015, est un double album ’split’ avec les Canadiens Duchess Says, et un magnifique artwork signé Elzo Durt avec qui ils ont l’habitude de travailler (et qui a exposé à l'Aéro le trimestre dernier).
