Le Los Angeles des années 90, baigné des lueurs de l’explosion de la comète MTV, a accouché, à l’abri de son underground, de l’un des messies de la pop du 21e siècle en la personne d’Ariel Rosenberg. Avant de leur donner corps, le Californien a mûri mille pop-songs laissées à l’état de promesses dans son esprit, là où elles ont pu s’embellir des arrangements les plus fous. Ariel Pink, créature androgyne entre diva transgenre et punk flashy, s’arme du Haunted Graffiti et s’affirme, avec The Doldrums puis Before Today dix ans après, comme le guide d’une pop sans limite, nourrie au buffet musical mondialisé. L’album Pom Pom paru fin 2014, gargantuesque avalanche de sons bizarres et de mélodies géniales place Ariel Pink entre Zappa et Ziggy, là où il n’y a d’autres limites que celles qu’on s’impose.
Première partie : Harry Merry
