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Proper Ornaments « Foxhole »

Proper Ornaments « Foxhole »

Proper ornaments Foxhole Style : Light that never goes out Sortie : 20/01/2017

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Proper Ornaments "Foxhole".

Oui, c'est vrai, beaucoup de disques, un nombre incalculable de propositions, tout le temps, immédiates et tentantes sur des supports qui nous permettent d'écouter ce qu'on veut alors qu'on vient à peine d'y penser... Finalement assez peu de sorties réellement attendues, au jour près. Une forêt de plus en plus dense, touffue, inextricable, l'impression bizarre d'être en retard dans ses écoutes comme on le dit de ses lectures.

Slow down.

Et si on s'arrêtait dans une clairière au pied d'un petit secret que l'on va avoir du mal à garder pour soi mais qu'on aimerait presque chérir tout seul ? Ce petit terrier de renard (Foxhole) arrête le regard, planqué sous une souche, avec des allures de trésor enfoui, de pépite scintillante. Le son qui s'en échappe est étonnant. Les La's ? non, vous connaissez bien, pas eux. Smiths ? House of love qui aurait un peu ralenti le tempo ? Vous savez que non mais pourtant c'est bien dans ces eaux là qu'on pêche, dans le sillage des bateaux anglais des eaux de la Mersey aussi, comme sur I Know you know et ses faux airs de Don't let me down. C'est totalement désarmant, teinté d'une coolitude dénuée de la moindre prétention. On prend, on laisse, c'est comme on veut. On prend. Tout comme on a pu prendre les plus fines plumes psyché anglaises, Barrett ou le Ray Davies de Village green. C'est subtil et solaire, un soleil encore un peu frais dans un parc anglais boisé. Le single est splendide et vous avez de la chance puisque si l'album ne sort que le 20, vous pouvez le streamer intégralement sur Hype Machine, à défaut de vidéo. Allez les retrouver sur leur Bandcamp : The Proper ornaments.

On retrouve ici James Hoare, autrefois The Upsides avec Joseph Mount de Metronomy ou encore Veronica Falls avec des musiciens de TOY. La famille. Ces joyaux de la couronne, extrêmement britanniques, savent faire carillonner les guitares et porter des mélodies immédiatement magiques, sans forcer, easy, un peu comme peuvent le faire The Coral. C'est aussi brillant que totalement évident et, qualité rare, on s'attache progressivement puis définitivement à l'album au gré des écoutes, en succombant aux volutes psychédéliques de titre comme... Just a dream. Un rêve de côte Ouest US, sans doute. Les guitaristes déposent tranquillement de fines guirlandes enluminées d'étoiles sur l'arbre de la pop et prennent le temps de dérouler leurs progressions d'accords. C'est fou, au final, ce que cette absence de prétention est séduisante, comme on se met à sourire à quelqu'un qui vous impressionne par sa gentillesse vraie et son absence d'ego.

Ils seront à la Malterie le 28 janvier. Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, ils seront accompagnés de leurs potes de Beat Mark. Ils avaient déjà travaillé ensemble pour un single, Flowers. Vous pourrez même vous offrir le vinyle, magnifique en rouge et blanc. Une décoration tout à fait appropriée.

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