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Hindi Zahra

Hindi Zahra

Hindi Zahra Homeland Date de l’événement : 13/10/2015

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Avant son concert au Splendid de Lille ce mardi 13 octobre 2015, Hindi Zahra nous a donnés un aperçu de sa tournée, de l'enregistrement de son nouvel album "Homeland", de sa passion pour la peinture...

Vous êtes en pleine tournée actuellement, comment vivez-vous ce moment ?

Nous sommes en tournée depuis quatre – cinq mois. Tout se passe très bien ! Nous sommes contents de tourner en France, et à l’étranger. Je ne m’attendais pas à ça encore. Cette tournée est très importante. Après deux ans, je retrouve enfin la scène et les gens. L’album n’est pas sorti avec une grande campagne pub et pourtant les gens sont au rendez-vous. En Suède, nous avons joué devant environ 800 personnes, alors que l’album n’est même pas encore sorti là-bas. C’est tellement d’émotions que j’ai du mal à décrire tout ça.

Après la tournée de votre premier album, vous avez eu envie d’un retour aux sources à Marrakech. Qu’est-ce que vous aviez besoin de retrouver là-bas ?

Comme j’ai grandi au Maroc, c’est comme retrouver toutes ces sensations de l’enfance. Mais je n’ai pas choisi une ville que je connaissais, j’ai donc choisi une forme d’inconnu quand même. J’avais besoin aussi de retrouver la solitude. Et j’ai donc choisi un riad, c'est-à-dire un patio sans fenêtre qui donne sur la rue, mais avec une ouverture vers le ciel.

Le travail sur les percussions était important pour moi. Je voulais les enregistrer avant les mélodies et avant les guitares, pour que les rythmes m’inspirent les chansons.

Hindi Zahra

Vous vous êtes imposé un rythme un peu particulier pour trouver l’inspiration de votre deuxième album, vous étiez comme dans une sorte de méditation en fait ?

Absolument ! Mes deux compagnons étaient des chats, donc ils ne causaient pas beaucoup (rires). J’étais tranquille. Je me levais très tôt le matin, vers 3h30, j’écrivais jusqu’à 7h ou 8h, à partir de 13h je peignais, et vers 16h, je jouais de la guitare, et je composais. Je faisais donc ça comme un puzzle. Quand j’ai fini ce puzzle, je prends la guitare, je prends les mélodies les plus importantes, et je tourne une page, et là, la mélodie choisit son texte. Et quand la mélodie attrape le texte, ou plutôt le texte s’imbrique dans la mélodie, le choix de cœur est fait. Je voulais enregistrer tout ça à la maison, je n’aime pas forcément faire ça en studio. Le travail sur les percussions était important pour moi. Je voulais les enregistrer avant les mélodie et avant les guitares, pour que les rythmes m’inspirent les chansons.

Comment avez-vous rencontré le musicien Rhani Krija avec qui vous avez testé plein de rythmes pour ce nouvel album ?

Rhani Krija est un grand percussionniste marocain que j’ai rencontré par le biais d’un programmateur de festival marocain. Je l’avais vu joué avec Sting et Stevie Wonder. Je trouvais ça fou que ce Marocain connaisse aussi bien les rythmes traditionnels, les rythmes occidentaux, et même les rythmes indiens ! C’est vraiment quelqu’un de très doué, et qui a une ouverture d’esprit comme la mienne. On était sur la même longueur d’onde. Avec lui, j’ai fait vraiment un travail de recherches comme un atelier. Je lui ai proposé les rythmes qui m’intéressaient. Ces rythmes m’ont été inspirés par la tournée en allant au Brésil par exemple, ou par le tournage d’un film en allant à Cuba… Je voulais incorporer tous ces rythmes, pour en faire comme une description d’un voyage, vu que ce sont les rythmes qui nous font voyager.

Vous disiez que vous peignez beaucoup pendant la composition de cet album. Est-ce que vous gardez ces peintures pour vous, ou est-ce que vous pourriez les dévoiler un jour dans le cadre d’un projet artistique ?

Je peignais tous les jours. Je suis beaucoup inspirée par le surréalisme, l’art africain, l’art aborigène… J’adore les couleurs, comme celles de l’Amérique latine. J’aime peindre des animaux, des grandes plantes, et des petits hommes, l’inverse de la réalité en fait. Il y a deux ans, j’avais offert quelques toiles à une galerie parisienne qui organisait une œuvre de charité. On m’a proposé une exposition en Bulgarie. Je vais donc faire transporter mes œuvres depuis le Maroc.

Ah on verra donc peut-être un jour votre exposition en France !

In Challa !

La pochette de ce deuxième album est très forte (Cf. la photo), quel message vouliez-vous passer, quelle était votre idée au moment du choix de cette photo ?

J’ai rencontré Tala Hadid lors du tournage d’un film (The Narrow Frame of midnight) sur lequel elle m’a invité à jouer un rôle. Elle est venue s’installer à Marrakech, on a discuté, et je lui ai dit que ce serait vraiment super de faire des photos dans les endroits où j’ai passé le plus de temps. Comme je me levais très tôt, j’allais parfois prendre mon petit déjeuner chez les ferronniers. L’idée pour moi était que la beauté venait du chaos. Par exemple, sur la terre, les fleurs naissent, c’est très beau, mais quand vous creusez, ce n’est pas très joli, il y a entre autres des vers de terre. Et pourtant de cette chose là naît la beauté. Ces ferronniers font des objets de luxe qui vont partout dans le monde, et on ne croirait pas que ces objets là viennent de ces endroits là.

Il y a un teaser qui est sorti il y a quelques jours pour annoncer la prochaine vidéo : Silence. Quand sortira-t-il ?

Cette vidéo a été tournée en Islande et devrait sortir cette semaine…

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