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Jean-Claude Casadesus – Le Cycle de l’Amour & la Danse

Jean-Claude Casadesus – Le Cycle de l’Amour & la Danse

Jean-Claude Casadesus Poème de l'extase Style : Musique classique Date de l’événement : 19/01/2017

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Quelques jours avant l'épisode 2 du cycle de l'Amour & de la Danse, Jean Claude Casadesus nous a expliqué le programme de ses deux concerts autour du Poème de l'Extase, ses projets en tant que chef invité. Depuis qu'il a passé le relais au nouveau directeur musical de l'Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch, le chef fondateur qui a plus de temps a vu les invitations se multipliaient un peu partout. Mais on le retrouvera jusqu'à la fin de la saison pour les événements incontournables de l'orchestre...

Quel est le programme de ce 2ème épisode du cycle l’Amour & la Danse intitulé Poème de l’Extase ?

Ce 2ème épisode de l’Amour & la Danse est d’abord la conclusion du cycle Beethoven des cinq concertos qui ont été joués par Buchbinder la semaine dernière. Dans ce nouvel épisode, on jouera le triple concerto avec Xavier Philips au violoncelle, Tedi Papavrami au violon et François-Frédéric Guy qui ouvrira le concert au piano. Pendant cet épisode sera aussi joué jeudi 19 janvier et vendredi 20 janvier dans notre belle salle la Danse des sept voiles de Salomé de Strauss, et le Poème de l’Extase de Scriabine qui est une musique absolument cosmique. Scriabine est un grand héritier de Chopin qui est parti ensuite dans l’idée que la musique pouvait être rédemptrice. Sur un plan de théosophie extrêmement mystique, il a trouvé des nouvelles sonorités qui sont très interstellaires. C’est une très grande oeuvre que j’ai eu la joie de découvrir en 1972 lorsque je dirigeais au festival de Prague sous la direction de mon ami Evgueni Svetlanov, un très grand chef d’orchestre russe. Et c’est une oeuvre qui est un formidable exercice de mélanges de rythmes très très différents. Les notes doivent absolument trouver leurs places les unes par rapport aux autres.

En 50 ans de carrière, c’est la première fois que vous allez diriger la Danse de Salomé de Strauss. Pourquoi ?

Oui, et le Poème de l’Extase pratiquement aussi parce que je l’ai fait une fois, mais c’était il y a 35 ans ! Je ne sais pas pourquoi je ne l’ai pas fait avant, ça ne s’est pas trouvé. J’ai fait tellement d’autres choses et je me suis dit qu’au fond dans ce thème qui relate les sentiments, l’expression du cœur et du corps, le Poème de l’Extase s’imposait. Et en plus, l’orchestre ne l’a jamais joué ! Les anciens l’ont joué mais en 1978 ou 1979...

Jean Claude Casadesus onl Lille

Et après ces deux jours au Nouveau Siècle, vous continuez en région avec quel programme ?

Le lendemain à Grande Synthe, j’ai un autre programme avec une oeuvre de Dominique Probst que nous avons déjà jouée au mois de décembre (lors de l’épisode 1 du cycle de l’Amour & la Danse) et qui s’appelle Nuées. C’est une oeuvre très rythmique, très énergétique, un peu comme la Danse de Salomé. Nous jouerons aussi le triple concerto de Beethoven et Roméo et Juliette de Prokofiev. Nous jouerons aussi ce programme quelques jours après à la Rochelle.

Et en février, vous clôturerez ce cycle avec le 3ème épisode les 2 et 3 mars.

Je dirigerai des œuvres autour de Don Juan, c’est à dire celui de Mozart et la Symphonie en sol mineur avec Anette Dasch, une grande chanteuse qui interprétera les Quatre derniers Lieder de Strauss qui est sa dernière oeuvre. Il est mort quelques temps après. Je terminerai avec le Don Juan de Strauss.

Et ce n’est pas fini, vous êtes l’invité de nombreux autres rendez-vous cette saison !

Oui, je pars pour Monte Carlo où j’ai un autre programme avec Lugansky qui est un concerto de piano russe et une ouverture de Chostakovitch et la troisième symphonie de Saint Saens. Je serai ensuite à la Philharmonie de Paris avec l’Orchestre du Conservatoire National avec un programme de fou : l’ouverture de Coriolan, le Prélude et la Mort d’Isolde avec une très grande chanteuse wagnérienne Ricarda Merbeth, et je terminerai avec la Symphonie Fantastique. Huit jours après, je serai à Saint Saint-Pétersbourg avec une symphonie de Mozart et la Vie d’un héros de Strauss. Et huit jours après, je serai à Bordeaux avec un autre programme qui comprendra le Chasseur maudit de Franck, le concerto en sol de Ravel, la Pavane pour une infante défunte et l’Oiseau de feu. Trois semaines après, je serai à Tokio et à Hiroshima avec deux autres programmes. Puis je reviendrai pour le festival de piano que j’ai créé en 2004.

Vous restez directeur de ce festival d’ailleurs. Le programme de la prochaine édition se précise ?

Il y aura comme d’habitude de très grands solistes lors de ce 2ème week-end de juin. On ouvrira avec Bashkirova. Nous avons aussi une orientation autour des œuvres russes...

Et après ce festival, on vous retrouvera une 3ème fois au stade Pierre Mauroy. Vous venez de recevoir l’affiche officielle.

Je terminerai la saison avec le requiem de Verdi au Grand Stade le 12 juillet 2017.

En septembre dernier, vous avez passé le relais à Alexandre Bloch lors d’une soirée émouvante, en quoi votre rôle de chef fondateur maintenant a modifié votre rapport à l’orchestre ?

Je tiens à repréciser que j’ai décidé il y a deux ans de transmettre mes responsabilités. J’ai donc fait engager un directeur général qui est François Bou et un Directeur musical qui est Alexandre Bloch, tout en conservant un lien avec mon orchestre puisque je dirigerai régulièrement l’orchestre et je garde la direction de mon festival de piano. Je ne peux pas abandonner mon cher public comme ça !

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