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Tim Fromont Placenti

Tim Fromont Placenti

Tim Fromont Placenti Original Sadtrack Style : Wild-Folk / Free-Rock / Indie-Opera Date de l’événement : 18/03/2015

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Lille la Nuit avait profité de l'été dernier pour chroniquer "Original Sadtrack" du lillois Tim Fromont Placenti. On est ensuite allé le voir en live au Biplan début 2015. On a pu le revoir en concert ce mercredi 18 mars en première partie de H Burns à la Péniche de Lille. On a donc sauté sur cet événement pour poser quelques questions à Tim entre deux concerts, puisqu'il sera au Métaphone ce vendredi 27 mars 2015 !

Votre passage à la Péniche, c’était comment ?  

C'était un très joli moment. L’accueil technique et humain de la salle est vraiment super ! Nous arrivions avec de bonnes vibrations, puisque notre premier concert là bas, en février 2014 avec l'ami Roger Molls, s'était aussi très bien passé. La dernière fois, nous étions en formation électrique et hier soir, c'était en acoustique, il était assez intéressant de voir comment la salle réagissait aux chansons jouées différemment, tout comme d'offrir cet univers là à un public différent lui aussi.

Un site comme Bandcamp te permet aujourd'hui de pouvoir toucher énormément de gens d'horizons fort éloignés.

Tim Fromont Placenti

Pourriez-vous nous parler de la sortie de votre album « Original Sadtrack » ? Qui l’a écrit ?  

"Original Sadtrack" est sorti en novembre 2013 en auto-production. Il a eu quelques chroniques plutôt positives, et la vie qu'il prend sur internet est aussi assez intéressante à suivre. Un site comme Bandcamp te permet aujourd'hui de pouvoir toucher énormément de gens d'horizons fort éloignés. L'offre se démultiplie, certes, mais la demande aussi, et la curiosité musicale en 2015 est toujours de mise. J'ai écrit, arrangé et enregistré cet album seul, à l'exception de quelques titres où les arrangements ont été travaillés en compagnie des musiciens qui interprétaient les parties spécifiques. La batterie a été enregistrée au Pure Hour Studio, là, il fallait vraiment passer le relais. Sur les nouveaux titres, le process est le même sauf que cette fois-ci, certains titres contiendront quelques arrangements du groupe "live" qui donne vie à TFP en concert. C'est tout aussi intéressant à mon sens de pousser l'arrangement personnel jusqu'au bout que de collaborer avec des gens de confiance. Cela fait deux ans qu'on joue ensemble et du coup, des envies naissent aussi naturellement de tout ça.

Il a mis du temps à sortir, à mûrir ? Êtes-vous content de votre « son » ?

L'album a surtout mis du temps à s'enregistrer dirons-nous. Je me suis improvisé ingé-son pour la plupart des prises du premier et je pense qu'une partie des prises en a souffert. C'était aussi la première fois que je décidais de construire un album entièrement seul. Une fois la base des chansons enregistrée (un instrument + un témoin de chant), je commence à expérimenter en studio à la recherche de sons que j'entends de façon plus précise lorsque je pense à telle ou telle chanson. Donc (re)trouver ces sons prend parfois du temps. Ça a quelque chose de terriblement excitant, et en même temps, c'est aussi fort long. Une partie a été aussi enregistrée en Irlande, où j'ai habité pendant un moment. J'ai l'impression que ce n'est jamais moi qui décide qu'une chanson est finie, c'est toujours elles qui décident. Le son est donc tributaire de ce mode d'enregistrement, je n'ai aucun regret en ce qui concerne l'album même si je ferais certainement les choses différemment aujourd'hui. Quant au son en live, on continue à le ciseler de façon hebdomadaire en répétition, et on commence à être contents du rendu. Ça reste encore le début !

Tim Fromont Placenti, c’est une personne bien entourée ou un groupe ?  

Et bien les deux en fait. Tim Fromont Placenti en studio, c'est un projet d'écriture personnel, mais c'est une personne bien entourée aussi. J'ai beaucoup appris de mes amis et de mes camarades de jeu en termes de home-studio et d'enregistrement. Des techniques toutes bêtes qui permettent de penser plus loin l'enregistrement. Celui-ci est aussi finalement une façon d'écrire la musique, pas seulement sur un support, mais bel et bien dans le son, dans sa dynamique. Sinon TFP c'est un groupe sur scène, ça c'est sûr. Les chansons sont envisagées de façon différente à 5, car sur l'album on a souvent une multitude d'instrumentistes et de parties différentes. C'est un vrai challenge que de "traduire" tout ça dans une formule réduite. Et là on a de la chance, on s'est bien trouvé. Le travail d'arrangement avec le batteur Rémi tombe sous le sens, François (chœurs, guitares, claviers, uke) est un ami que je connais depuis presque 10 ans maintenant, et on n’a jamais arrêté de jouer ensemble depuis cette rencontre. Nîm (basse, chœurs) est aussi un privilégié du projet puisque c'est lui le Yoda de mon Skywalker et qu'il mixe et masterise les albums. Enfin, Ruben au violoncelle est techniquement le plus ancien membre du groupe, puisque il a connu la toute première formation du projet, entièrement acoustique, ou nous étions à deux ou à trois, en 2009. Enfin, on collabore depuis maintenant un an avec Vailloline Productions pour le management et le booking, et ils nous proposent un soutien technique (et moral) qui nous fait beaucoup de bien.

Quelles sont les influences de ce groupe ?  

Alors dans le groupe, d'un membre à l'autre, les influences sont vraiment variées. Mais dans les dynamiques recherchées... Disons, des artistes qui prennent des libertés vis à vis du genre dans lequel ils évoluent... Tim Buckley ou Klaus Nomi, Sufjan Stevens ou Bon Iver, Radiohead ou Björk pour des milliers de raisons. Clint Mansell aussi, qui a une façon finalement assez différente de la conception de musique de film, Michael Andrews aussi. Mais aussi des gens dans le cinéma, comme Miranda July. Les influences viennent d'un peu partout.

Et aujourd’hui Tim Fromont Placenti, il écoute quoi ?

Au delà des artistes cités au dessus, un petit peu de tout, comme tout le monde. J'aime beaucoup John Frusciante, l'ex-guitariste des Red Hot Chili Peppers. Tears For Fears, que j'écoute énormément en ce moment. James Blackshaw... L'album de Ballaké Cissoko et Vincent Ségal, "Chamber Music", le dernier Steven Wilson, excellent, et Kayo Dot, un groupe à la carrière dingue et à la liberté artistique vraiment totale.

Un petit portrait chinois musical pour mieux vous connaître :

> Si j’étais un album, je serais...

Mon prochain album..? Ok, bon. Dépend des jours, "A Gift From A Flower To A Garden", Donovan, "In the Court Of the Crimson King", King Crimson, "Prometheus, The Discipline Of Fire And Demise", Emperor, ou les "Peel Sessions" de Tim Buckley. Je triche aussi parce que la question est difficile quand même, hein.

> Si j’étais un instrument, je serais...

Un Mellotron ou une guitare 12 cordes. J'arrête pas de tricher, une réponse c'est vraiment pas possible.

> Si j’étais une salle de concert, je serais...

Le Grand Mix, Tourcoing, ou le Métaphone, Oignies.

> Si j’étais une légende musicale, je serais...

Mort à l'heure actuelle. Folk'on !

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