Triumphs and disasters, rewards and fairytales, tels est le nom du premier album de 49 Swimming Pools. Le concert à la Péniche ce soir illustre bien ce titre. Si les chansons sont intimistes, le cadre renforce cette impression déjà persistante sur l'album. Les mélodies ont la simplicité de démos mais les délicatesses baroques ont une saveur américaine et l'on n'est pas loin de Laura Veirs quand on entend The First To Know. Mais la mélancolie n'est pas seule carte maîtresse ce soir et si What Becomes Of The Broken Heart est une complainte proche de Catpower, les 49 Swimming Pools montrent une large étendue d'ambiances. Tout reste lié à la pop, genre fétiche d'Emmanuel Tellier mais la Gretsch d'Etienne Dutin se perd parfois dans des écarts à la limite du psychédélisme, et l'accordéon et le jeu délicat de batterie de Fabien Tessier apportent un côté classieux indéniable.
Le live est également l'occasion de découvrir des inédits et ceux-ci sont particulièrement séduisants, à l'image du délicat Giants ou de Lincoln. De quoi patienter en attendant le deuxième album qui promet d'être excellent si l'on se fie à ces extraits, parmi les plus passionnants de tout le set. Les 49 Swimming Pools prennent également le temps de dédicacer des albums et discuter avec le public venu les écouter.
