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Andy McKee au Splendid

Si vous vous demandez qui se cache derrière le nom d’Andy McKee, sachez juste que c’est l’un des plus “grands” guitaristes spécialisés dans le domaine du fingerpicking. En fait son domaine de compétences va quand même au-delà de ça, parce qu’il s’est surtout fait connaître pour son jeu de tapping impressionnant. Et le voir en concert c’est aussi l’assurance de ne pas s’ennuyer, même entre les morceaux où il réaccorde constamment sa guitare autrement, puisqu’il sait très bien nous occuper avec ses petites histoires. Très proche de son public, il n’hésite pas à se confier gentiment, et à nous expliquer pourquoi il a fait une chanson pour sa sœur, ou son père.

Venu tout droit du texas, le pays des cowboys comme il aime plaisanter, Andy McKee est un guitariste de 32 ans, qui n’a pourtant commencé à jouer avec son instrument “qu’à” 13 ans. Son jeu, il l’a développé en écoutant et ré-écoutant sans cesse les cassettes de ses idoles, et en apprivoisant à sa manière peu à peu les morceaux.
Ses influences sont multiples, mais parmi elles, il y a Michael Hedges, sur lequel il a d’ailleurs écrit une chanson, “The friend I Never met”, alors que l’artiste est décédé dans un accident avant qu’il ait pu le rencontrer. C’est ce dernier qui lui avait donné envie de passer de l’électrique à l’acoustique nous confie-t-il.
Un autre guitariste qui l’aura beaucoup influencé est Don Ross, dont il reprend d’ailleurs “Tight trite night” au cours de son set.

Andy McKee doit certainement beaucoup de sa popularité à Internet et particulièrement au site Youtube, sur lequel sa vidéo de Drifting a été visionnée par des millions d’utilisateurs et l’a fait connaître aux yeux de tous les amateurs du genre. Il reprend également notamment avec brio, “Africa” de Toto, dans une version arrangée par ses soins pour être jouée à une seule guitare, impressionnant. Tear for fears fait également partie des groupes qu’il aime reprendre, au plus grand plaisir de ses fans, car ses arrangements sont d’une qualité assez exceptionnelle, il s’imprègne réellement de la musique.

Andy McKee est seul sur scène. Seul avec ses trois guitares : l’une est “classique”, l’autre est une guitare basse barytone et la dernière, une guitare-harpe qui est assez exceptionnelle car surmontée d’un bras de harpe avec six cordes basses. Les sonorités qu’il en sort sont à la mesure de ses instruments, et le public présent ce soir-là au Splendid, bien que connaisseur du spécimen et de son jeu, n’en est pas resté moins impressionné et admiratif.

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