Ce vendredi 16 avril 2010, l’Aéronef de Lille accueillait le groupe de rock anglais « Blood Red Shoes ». Une date importante pour le duo britannique qui vient de sortir son 2ème album « Fire like this » et qui cherche à le faire connaitre du public français.
En première partie, le groupe rock originaire de Paris « King of Conspiracy » est venu nous montrer de quoi il est capable ; lui qui enchaîne les dates au Japon et aux Etats Unis mais qui est encore méconnu dans son pays d’origine.
Le concert débute à 20h30. A notre arrivée, première constatation : L’événement a lieu au « Club de l’Aéronef », salle mise en place en début d’année pour accueillir les concerts de moindre envergure. D’ailleurs, on ne pouvait pas dire qu’il y avait foule à l’heure de l’ouverture des grilles... Nous sommes prévenus : Le concert de ce soir est réservé aux connaisseurs qui ont résisté à l’appel d’Archive, Wax Tailor & Alice Russel (en concert à quelques mètres de là au Zénith) et qui sont venus voir leur groupe pour un moment privilégié, quasi intime…
Les King of Conspiracy se mettent en place vers 20h30 pour le début des festivités. Le trio parisien est peu connu en France. Cependant, leur CV sur Myspace est des plus prometteurs : plusieurs tournées au Royaume-Uni, une tournée au Japon en août dernier et quelques dates par-ci par là en France.
Le groupe a donc de l’expérience… Cependant, c’est avec étonnement que l’on découvre sur scène 3 bonhommes qui semblent sortir tout droit du garage de papa-maman! Mais à bas les apparences, les King of Conspiracy jouent une musique novatrice et déjantée, qui en ferait danser plus d’un. Et même si parfois la voix déraille un peu et semble nous faire penser que le chanteur est en pleine mue, le style y est et le talent aussi !
Le groupe enchaîne ses quelques titres pendant une demi-heure. Malgré tous les efforts du chanteur pour mettre feu à la scène, l’ambiance au sein du public reste calme. Leur musique est bonne, mais parfois un peu « brouillon ». Et le contraste entre le chanteur quasi hystérique et le bassiste droit comme un i gène un peu.
On notera tout de même chez eux un fort talent créatif. Le groupe n’hésite pas à utiliser le larsen pour ajouter de la couleur à sa musique. Puis le chanteur manie sa guitare de façon prodigieuse en proposant, outre les riffs et les enchainements d’accords, des instants de musique alternative excellents en faisant jouer son micro sur les cordes de l’instrument.
En bref, leur talent impressionne mais leur manque d’assurance fait parfois sourire : Le chanteur nous proposant à la fin de sa prestation d’aller acheter des T-Shirt et des CDs pour les gens « dispo au niveau financier ».
Après un entracte bien mérité où il nous est possible d’aller boire une bière et surtout de nous reposer les oreilles, nous attendons que l’ingé son teste les instruments et nous nous mettons en place pour le show. Première constatation, la salle est bien plus remplie et il est désormais difficile d’atteindre le devant de la scène sans jouer des coudes et sans se faire marcher sur les pieds. Toutes les conditions sont donc remplies pour passer un excellent concert !
Steven Ansell et Laura-Mary Carter font leur entrée sous les cris et les applaudissements du public. Comme d’habitude, la chanteuse et guitariste britannique est magnifique. Mais cette fois, ses cheveux sont attachés et elle ne porte pas de robe (détails très important car c’est chose très rare chez elle). Steve, lui, se met en place sur sa batterie : C’est partie pour une heure de concert !
Le groupe originaire de Brighton commence sa prestation avec le titre « It’s getting boring by the sea » issu de leur premier album « Box of secret » sorti en avril 2008. Le public est enthousiaste et commence à danser. Le chant des 2 artistes et très juste, tout comme la musique qu’ils jouent. Au point même que l’on ne sent quasiment pas la différence avec l’enregistrement CD ! C’est indéniable, les Blood Red Shoes sont bourrés de talent et sont voués à un avenir prometteur.
Le concept du concert est plutôt original : une chanson du premier album puis une chanson du second, et ainsi de suite. La combine est bien trouvée puisqu’entre le premier et le second opus, le groupe a beaucoup pris en maturité, et les morceaux sont bien meilleurs ! C’est donc avec plaisir que l’on réécoute des tubes comme « Say Something, Say Anything » du premier album, enchainés avec les bombes du second comme « Don’t ask » et « It Is Happening Again »!
Steven joue avec beaucoup d’enthousiasme comparé à Laura-Mary qui elle est un peu passive avec le public. Mais cela semble être souvent le cas puisque déjà lors du concert à Amiens l’an passé, la belle mais timide Laura n’avait pas participé à la séance de dédicaces alors que le fougueux Steven Ansell lui, avait passé une bonne heure à discuter et boire des bières avec son public. Mais cela n’empêche en rien le duo d’avoir une présence scénique excellente et de délivrer, malgré l’unique présence de 2 instruments, une musique riche et entrainante.
Le concert fut donc très bon. Mais très court aussi… Avec une prestation qui n’a pas dépassé un tour d’horloge, le public reste un peu sur sa faim. Et même si l’ambiance était au rendez vous, celle-ci n’était pas non plus excellente. Dans le public, seuls quelques passionnés chantent et dansent avec frénésie sur le rythme endiablé des musiques, alors que le reste se contente de se dandiner et de taper des mains.
Le duo finit son concert avec le titre « Count me out » du second album et revient après un rappel d’une bonne dizaine de minutes pour jouer leur tout dernier single « Colours fade », dont le clip est sorti en décembre 2009.
