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Breton + Rocky + Of Montreal + Au Revoir Simone + The Range à La Condition Publique

 Ce soir c'est dans la grande salle de La Condition Publique qu'on se retrouve pour le festival Fireworks ! Pour quelques-uns, c'est le début des vacances. Pour les autres, c'est surtout l'occasion de passer un bon moment, de s'évader un peu de la morosité ambiante.

The Range vient chauffer les troupes avec ses beats électro, un Mac et quelques machines comme seule compagnie. Un set de DJ pour débuter doucement la soirée et faire venir le reste du public dans cette Condition qui se remplit tranquillement.

A 20h, c'est Au Revoir Simone qui débarque sur scène. Trois silhouettes élancées de femmes aux cheveux longs s'emparent de leurs synthés et diffusent une pop synthétique gentiment dansante. Dans le public, quelques fans s'extasient et se laissent envoûter par les mélodies nonchalantes. Le trio féminin vient défendre son dernier album, Move In Spectrums, sorti à l'automne dernier et qui compose l'essentiel de la setlist. La Condition Publique s'enflamme un peu plus sur Crazy et Somebody Who avant que les premiers rangs ne sautillent vraiment sur Shadows qui clôt le set.


of Montreal
- le groupe qui fait "hihaaa" et "hum" - vient ensuite installer ses instruments. On est ébahi devant la beauté hippie de Nina Barnes (machine), le cowboy-guitariste, les tenues du claviériste, du bassiste et du batteur et bien sûr les froufrous et les paillettes disco de Kevin Barnes (chant). Pour se représenter ce dernier, il faut imaginer Jim Carrey qui incarnerait David Byrne, le chanteur-guitariste des Talking Heads, avec une frange lissée en plus et quelques danses d'iguane façon Iggy Pop. A l'instar de ce personnage, on peut facilement concevoir l'univers d'of Montreal : hippie, disco, rock, folk, électro... la palette est large et emmène du coup avec elle une bonne partie du public. Les premiers rangs, très réceptifs, dansent à l'envie et de façon épileptique pour certain(e)s.
Tout le monde a le sourire aux lèvres.Quelques couples se lancent même dans un slow sur Obsidian Currents. Puis Nina prend le micro pour Raindrop in My Skull. Là encore, le groupe est venu défendre un album, Lousy With Sylvianbriar, sorti en octobre dernier. of Montreal rappelle par moment les Scissors Sisters dans leur éclectisme joyeux et festif qui aborde néanmoins des thèmes parfois sombres et tristes.

La soirée passe à grande vitesse. Pendant les changements de plateau, on sort dans la cour pour profiter d'une clope, des différents bars et snacks installés pour l'occasion. On se rend compte qu'il y a vraiment du monde ce soir !

Vers 22h30, Rocky entre en scène sous les acclamations vibrantes du public. Le groupe joue à domicile et on sent toute l'effervescence du moment. Les rythmes africains, les danses frénétiques, la tenue colorée d'Inès (chant), tout est réuni pour nous donner envie de bouger (et faire un petit écho de ce que prodiguait Ebony Bones il y a quelques années). Après Just Away, un mec du premier rang réclame Chase The Cool : "C'est Chase The Cool qui arrive justement !". Le public s'enflamme. La chanteuse, elle, défait ses cheveux, renvoie des 'coeurs avec les doigts' que lui fait le public et surtout garde un énorme sourire aux lèvres tout au long du set ; elle joue même avec les premiers rangs, qui sont déchaînés. De son côté Olivier (percus) n'est pas en reste et épate par son jeu de jambe, son style de frappe et ses lancers de baguettes.
Le groupe a le feu et le met au corps de la Condition Publique. Et ce n'est pas près de se calmer quand Rocky entame Band Against The Wall que le public reprend en choeur. Les bassins se déhanchent, les bras se lèvent, les corps ondulent aux sons des lourdes basses. Le set se poursuit sous forme de battle : "C'est le moment de notre duo" lance Tom (guitare) avant qu'Inès ne rajoute en souriant "...le moment où Tom va se ridiculiser". Puis le groupe achève son live avec Vanilla Cheesecake, un titre tellement surexcité qu'Olivier en fait tomber sa cymbale et que la foule en chante encore les choeurs avant d'acclamer à nouveau Rocky.

> Retrouvez également l'interview de Rocky par Lille La Nuit.

 

C'est avec du gros son que Breton arrive sur scène. Le set débute avec Got Well Soon : un show de lumière puissant et des vidéoprojections un peu glauques viennent habiller le morceau. Il n'y a pas à dire : le spectacle est puissant, sans concession. Mais on ne peut s'empêcher de se dire que la "presse spécialisée" s'est peut-être enflammée pour ce groupe et l'a un peu trop encensé. Car en live, bien que le public soit très réceptif, les titres sont assez courts et s'achèvent de manière un peu brutale. Néanmoins, le concert de Breton entraîne avec lui une grande partie de la Condition Publique qui crie, danse, applaudit chaleureusement et saute un peu aussi. "Je vais faire un effort, je vais parler en français mais faire des fautes" avoue Roman Rappak (chant). Puis il ajoute plus tard, dans un français excellent : "Notre album (War Room Stories, NDLR) est sorti il y a trois semaines, vous êtes les premiers en France à assister à un concert de cette tournée. Merci aux gens qui chantent les paroles d'un album qui n'avait pas encore existé !"
Chaque titre est introduit par un symbole visuel aux couleurs du groupe : un lapin, un robot, une bougie de voiture, un pistolet à eau, une ampoule... Breton invite le public à faire une ovation à Rocky qui a joué juste avant. Le concert se poursuit avec Envy et s'achève sur ces bonnes notes : l'ensemble du public qui danse et applaudit vivement quand une majeure partie de l'assistance est bien agitée.
Une soirée pleine de feux d'artifice en somme !

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