Deux parties étaient prévues avant le concert de Busta Rhymes à l’Aéronef ! Ghetto Diplomats a la place difficile de première partie. Les trois parisiens font découvrir leur musique au public qui attend avec impatience Busta Rhymes. De ce groupe, on retiendra surtout le nom de leur album « Famille Haussmann » maintes fois répété et la prestation de DJ Kodh qui les accompagne.
Al Peco prend la relève. Les yeux sont rivés sur ce « petit bonhomme » originaire de Bamako, veste en cuir sur le dos, lunettes de soleil sur le nez… Même si ses chansons contiennent des paroles légères, le message peut s’avérer plus profond comme dans "Marianne". Au milieu de sa prestation, il promet « une sauvagerie » pour la suite ! L’expression fait rire mais il assure bien son rôle de première partie et fait monter la température d’un cran avec des morceaux de son album « Colonizason » à paraître en juin.
21h45, on s’impatiente un peu, on attend Mr. Bus-a-Bus. On se demande combien de temps il jouera (On espère qu’il restera plus de 45 minutes, et dérogera à la réputation des rappeurs américains !), s’il ne jouera que des titres de son dernier album "The Big Bang" (qui n’est pas forcément le meilleur de tous), si on aura des exclus du prochain… on appréhende. DJ SCRATCH arrive sur scène et commence à nous jouer quelques galettes : enfin du Rap US ! Il ambiance et chauffe un peu la salle, mais on se lasse vite de sa sélection un peu trop top 50, on appréhende un peu plus mais on est surtout fort excités.
Il arrive accompagné de son acolyte Spliff Starr et s’impose directement. Son Don’t Touch Me (premier single de l’album "I’m Blessed", à paraître en juin) annonce directement la couleur : on ne devrait pas être déçu !
Ils sont en forme, I’m so hood (DJ Khaled), Ante up (MOP), les tueries s’enchaînent et le public est réactif, les morceaux durent 1 minute 30... C’est un peu frustrant… Make it Clap, Uh Oh (Lumidee), on acclame le monsieur, les morceaux s’enchaînent et leur courte durée rend le show assez intense. Intense et physique : on « put our hands up », tape des mains, chante, crie, danse, et on rit pas mal aussi.
Il faut dire que le personnage est assez sympa : souriant, vanneur, « so high » et surtout content d’être là. On sent que les deux compères du FLIPMODE SQUAD prennent du plaisir sur scène et c’est assez motivant. Busta nous balance des blagues bien grasses sur le sexe, les femmes, et la weed (Ce n’est pas un rappeur US pour rien !). On se prend au jeu et une réelle complicité s’installe entre lui et l’Aéro. La salle reprend en cœur I Know What You Want, il enfile un T-shirt « I love 59 », remercie le public, on a vraiment l’impression de voir un pote sur scène, un mec sans prise de tête et assez accessible. Effet confirmé quand il nous demande « You like weed ? », « You like ganja ? », allume son joint sur scène et entame l’énorme « Get high tonight ».
La salle est en feu quand il entame le mythique Woo Hah !! Got you All in Check, les « Woo Hah ! Woo Hah ! » résonnent bien fort dans l’Aéronef, Bus-A-Bus prend son pied avant de nous offrir une énorme performance sur Break Ya Neck , avec un flow ultrarapide ! Il nous quitte sur un long speech en anglais dont on comprend, plus ou moins, qu’il a pris du plaisir et nous remercie en entamant le remix de Pass the Courvoisier, en retournant littéralement la salle.
« Une grosse claque », c’est comme ça qu’on peut résumer ce concert d’une heure et demie (Pas mal pour un Ricain !). Un très bon public et surtout un grand Monsieur du Rap Américain qui, en plus d’avoir écrit des morceaux d’anthologie, remplit pleinement son contrat en assurant un show explosif.
