Ce soir, le Peuple de l’Herbe au Splendid, Gérald De Palmas au Zénith. Les garçons ont préféré le concert du Peuple… Et pourtant Gérald n’est pas attendu que par les filles, vous allez voir… Mais avant l’arrivée de GDP, Ycare entre en scène. Certains le reconnaissent… Ycare a participé à l’émission « La Nouvelle Star » en 2008. Depuis cette expérience, il a sorti son premier album « Au bord du monde » (juin 2009) qu’il fait découvrir au public lors de la tournée de Gérald. « Alison » « sonne » plutôt bien aux oreilles des spectateurs qui chantent avec Ycare. Il les fait rire quand ils demandent s’il y a des enfants dans la salle car ils vont savoir « comment papa et maman ont fait pour les avoir ». Enfin tous ne rient pas quand il annonce que l’histoire pourrait se passer « dans un bar rue Masséna à Lille, pas loin du Network par exemple »… et qu’elle s’intitule « L’Etrangère » ou « J’veux qu’on baise »… Les spectateurs ont un peu de mal à lâcher prise. Ycare les incite : « Lâcher-vous ! Vous l’avez tous fait au moins une fois ! Enfin… J’espère… ». Il revient aux sujets sérieux avec une nouvelle chanson pour laquelle il « demande une attention particulière » car c’est l’histoire d’une vie. Un morceau dans lequel il aborde le thème du temps de manière très touchante. Ycare a bien joué « son rôle d’apéro » comme il l’a demandé au public. Pour ceux qui l’ont raté, Ycare risque de revenir dans la région à la fin de l’année…
Gérald De Palmas n’était pas venu dans la région depuis mars 2005. Ce concert est donc un événement attendu par ses fans. Le concert débute avec le premier single « Au bord de l’eau » du nouvel album « Sortir ». Gérald et ses musiciens enchaînent avec « Rose » avant de revenir à quelques chansons des albums précédents dont le public n’a pas oublié les paroles comme « Tomber » (Marcher dans le sable). Et là pour ceux qui ont assisté aux tournées précédentes, rien n’a changé. On retrouve les mimiques de Gérald, les musiciens qui l’accompagnaient déjà (Sébastien à la guitare, Amaury à la batterie…).
Gérald prend le temps d’expliquer l’histoire de la chanson « Elle danse seule » de l’album précédent « Un Homme Sans Racine ». Il rappelle ses origines réunionnaises. « Enfant, je me promenais dans les Hôtels hors saison désertés par les touristes. Il y avait une ambiance bizarre… Un peu mélancolique… Ma tasse de thé quoi. En y repensant plus tard, j’ai écrit « Elle danse seule » » raconte-t-il. Il fallait bien profiter de ce moment car c’est un des seuls moments où Gérald va s’exprimer, se livrer en dehors de ses chansons.
Retour au nouvel album avec « Indemne » modifié pour le live, tout comme « Au Paradis » (Un Homme Sans Racine). Gérald remonte le temps avec « Les Lois de la nature » du deuxième album. Alors que beaucoup attendent « Regarde-moi bien en face » et le crient, ce sont les premières notes de « L’Ange perdu » qui résonnent dans le Zénith accompagnés des jeux de lumières multicolores du quadrillage installé au fond de la scène. « J’en rêve encore » anime toute la salle. Gérald joue même les prolongations tellement le public est motivé pour chanter. Il continue donc avec « Le Gouffre » en acoustique et « Déjà » du même album. Un moment qui lui permet d’enchaîner avec les anciennes (« Sans recours » du premier album, « Johnny & Jo » du deuxième) et les nouvelles chansons (« Mon cœur ne bat plus ») généralement moins bien connues. De chanson en chanson, la complicité des musiciens est évidente surtout quand tous jouent autour du clavier de David. Et le moment tant attendu pour certains est enfin arrivé… « Regarde-moi bien en face » est repris avec plaisir par le public qui reprend aussi en chœur la suite : « Elle habite ici ». Gérald offre une très belle version acoustique de « Dans une larme ». Le public est conquis. Il continue à montrer sa motivation sur « Une seule vie ». Comme rappel, Gérald propose « un titre inédit « Dans mon pays » que certains ont peut-être néanmoins déjà entendu sur Internet »… « J’étais sur la route » clôture le concert avec la présentation des musiciens. Ce soir, les chansons de Gérald n’ont pas touché que les filles, du haut de leur mètre 80, certains spectateurs ont chanté de tout leur cœur les refrains de Gérald, et ont tapé très fort des mains grâce à leurs bras musclés. Un beau moment de complicité et de partage.
