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Dirty Beaches à La Péniche – Festival Ground Zero

Pour sa dernière participation au Festival Ground Zero pour 2011, la Péniche nous propose le duo des Dirty Beaches.

Le public est assez fourni en ce dimanche soir. Peu à peu les gens se pressent auprès de la petite scène où les baffles de son sont décorées à l’image du festival Ground Zero.

Dirty Beaches est en réalité l’œuvre d’un seul homme : Alex Zhang Hungtai, canadien d’origine taïwanaise qui a sorti plusieurs EP avant de les rassembler dans un premier album nommé Badlands. L’album sorti en mars 2011 était l’occasion de faire le tour d’Europe pour nous le faire découvrir.

L’ambiance qui nous est offerte ce soir est tout ce qu’il y a de plus minimaliste : une guitare, un saxophoniste, un micro et le tour est joué.
Alex s’amuse à nous entrainer dans son univers : un voyage intemporel mêlant rock des 50’s et des 60’s, lo-fi, accoustic. Le tout dans une débauche de sons ultra-saturés qui ne laissent pas forcément l’occasion d’apprécier les textes de l’auteur.
Avec son look épuré –marcel blanc, jean noir, cheveux gominés- qui n’est pas sans rappeler le grand Elvis et ses tatouages qui font plus penser aux membres des gangs américains qu’à la douceur des couleurs de l’hiver canadien, Dirty Beaches cherche à nous emmener avec lui.

Pourtant, la sauce ne prend pas au début, peut être la faute à une absence totale de communication du duo. Les morceaux, longs, sont plus destinés à être écouté bien au chaud près du feu que dans une salle de concert.
Et puis, finalement, la magie opère. Les sons presque hypnotiques font effet sur le public. Certains semblent même en transe. Un couple allant même jusqu’à s’enlacer et danser yeux dans les yeux sur le titre I’m your Baby !

Le set prend après cela des allures plus rock, le saxophoniste nous quitte l’espace de deux chansons, laissant à Alex le soin de nous charmer avec sa guitare et sa voix.
Malgré le son toujours trop saturé, l’enthousiasme du public est palpable et un tonnerre d’applaudissements accompagne les musiciens lors de leur sortie de scène.
Avec un sourire en coin Alex et son comparse reviennent et prolongent le set de trois autres morceaux.

Si, au début, l’atmosphère et la musique peut dérouter, le public qui quitte peu à peu la salle avec le sourire, ou qui se rejoint auprès du bar à le sourire.
Dirty Beaches est à découvrir, sans nul doute, au creux de son canapé ou au bord d’un coucher de soleil sur une plage immaculée !

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