2011 est l'année de la dixième édition pour le festival Musikampus ! Depuis 2002, chaque année le festival est reconduit à l’initiative des étudiants de l’Université d’Artois. L’association MusiKampus voit d’abord défiler en début d’année des groupes régionaux sur la scène de la Maison de l’étudiant de l’université d’Arras, lors des tremplins. Le public est convié au spectacle et vote en fin de concert. Les gagnants de chaque tremplin gagnent leur place lors du festival qui se tiendra cette année les 3, 10 et 18 mars à Arras.
L’objectif du festival, organisé par les étudiants, est de mettre en avant la culture et les arts, d’offrir un festival aux groupes de la région avec une véritable infrastructure, et de partager cette découverte avec le public du Nord Pas-de-Calais. Cette année, une dimension caritative s’ouvre avec ce festival puisqu’une partie des bénéfices du festival sera reversée à l’ONG AVES-TOGO.
Le premier tremplin du 20 janvier accueillait donc une scène un peu éclectique mélangeant Rock, Jazz et chanson française.
Le public s’impatiente lorsque le concert commence avec du retard dû aux balances, la salle de la maison de l’étudiant se remplit, et Eepocampe entre en scène. Eepocampe est un groupe arrageois de post-rock qui actuellement enregistre son second album, après un très réussi “Day after day... All takes another way”. Et les bons groupes français de post-rock ne courent pas les rues, alors en voir un de la région, c’est cadeau ! Musicalement, le groupe est excellent, les levées de batterie accompagnent parfaitement la guitare et la basse, seule la voix est toujours un peu juste parfois, c’est dommage. Une musique planante comme le veut le genre, entre douceur et hargne, entre promenade et violence, entre désespoir et explosion d’émotions. On attend avec impatience leur nouvel album qui ne devrait plus tarder !
Changement de plateau et changement de style ! Léo et ses copains entrent en scène. Mélange Jazz, Soul, Funk... Leo’s Trio, un groupe venu de Roubaix composé de... quatre membres ! Une basse, une guitare diablement douée, une batterie et un saxo. Une recette presque classique, mais un rendu très peu commun, surtout pour un groupe si jeune (le meneur, Léo Courbot, n’a que 21 ans). Il baigne dans le Blues, le Jazz, le Funk ; il compose, il crée, et sur scène son groupe joue “ses” chansons. Oui Léo est assez fier de lui, il pourrait presque en énerver certains, mais ceci dit quand il pose les doigts sur sa guitare c’est assez impressionnant pour lui pardonner ça. Mais les autres musiciens ne sont pas en reste, loin de là, et sont d’ailleurs applaudis et encouragés à plusieurs reprises par le public lors des solos.
Enfin, le troisième groupe entre en scène, après un “faux départ”, les derniers petits ajustements, on accueille comme il se doit un groupe bien à l’aise qui met immédiatement l’ambiance : les Ivresses de Caracole ! Avec un nom pareil, on ne pouvait pas s’attendre à moins. La chanson française un peu jazzy est à l’honneur avec ce groupe lillois composé d’un piano, d’un accordéon, d’une contre-basse, d’une guitare... un peu tout ça, un peu dans l’ordre qu’on veut, ça change d’instrument, ça change de musicien, ça change de tonalité ! La musique avant toute chose ! Devant nous, on a juste l’impression d’un groupe qui tourne depuis des années, qui se connaît par cœur, qui connaît son public, qui s’amuse sur scène, et qui partage cela en toute simplicité. L’accent est mis sur la qualité musicale mais également sur les textes, qu’ils soient ironiques, ou plus humains. Et le public ne s’y est pas trompé, puisque Les Ivresses de Caracole est le groupe qui ressort gagnant de ce 1er tremplin, ça sera donc avec plaisir qu'on les retrouvera sur scène en mars !
