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Elephant + Renan Luce au Théâtre Sébastopol – Festival les Paradis Artificiels

Parmi la programmation des Paradis Artificiels 2014, un nom nous rappelle de bons souvenirs de l’édition précédente : il y a quasiment un an jour pour jour Elephant jouait à La Péniche. Le festival a refait appel à ce charmant duo pour faire la première partie de Renan Luce. Mais qui dit première partie dit seulement 45 minutes de concert, et pour si peu, le duo s’est déplacé sans ses deux fidèles musiciens (percussions et basse). Et qui dit première partie dit aussi que 95% du public vient pour la 2ème...

Un début de concert difficile donc pour Lisa et François qui se heurtent à la frilosité d’un public non conquis. Une ouverture avec Les voyages suivie de l’air rythmé de Rien fait naître de timides applaudissements. Au fond (c’est beau), avec ses chœurs et ses parties parlées, en dévoile un peu plus sur l’univers musical des deux artistes avant d’enchaîner sur Les Espaces et les sentiments, chanson écrite par François pour Vanesse Paradis.

Malgré une reprise punchy de Le dimanche à Bamako suivie de Tu vois, Tu vois, Tu vois, composition dynamique, le Sébasto ne s’enflamme toujours pas. Le groupe profite d’une transition pour faire un petit flash back sur leur venue à La Péniche en se rappelant que dans leurs souvenirs, le public lillois était particulièrement exceptionnel... Un titre qu’on nous accorde souvent mais qui se mérite !

Heureusement, mieux vaut tard que jamais, la salle se réveille sur leurs deux titres cultes qui viennent clore cette première partie : Danse et Collective mon amour. La femme pieds nus à la robe rose paillette et le guitariste au nœud papillon quittent la scène sur une standing ovation méritée, avant de s’envoler quelques heures plus tard pour une tournée internationale en commençant par l’Ukraine. Un concert tout en évolution grâce à un challenge relevé avec brio : bravo Elephant !

La seconde partie tant attendue arrive : Renan Luce et ses quatre musiciens font leur apparition sur Réponse à tout. Un premier contact sympathique ! De grands tissus se hissent et transforment la scène du Théâtre Sébastopol en une véritable arène pour introduire Le Lacrymal Circus. Le concert défile avec une vague impression de « déjà-entendu » permanente et peu de mise en scène mais le public a l’air d’accrocher. L’ambiance décolle définitivement en deuxième moitié quand le chanteur entame ses grands titres à succès tels que Monsieur Marcel, pendant lequel il se fait offrir un nain de jardin, Les Voisines, qui fait lever la salle, ou encore Repenti.

Sans surprise, il finit avec La lettre, qui fait se ruer tous les fans devant la scène (chose bien plus surprenante !). Prenant cette énorme ovation pour une demande de rappel, il continue avec trois autres chansons avant de quitter la scène. Pardonnez ce manque d’enthousiasme et d’objectivé, mais ni la musique, ni les paroles et encore moins le mélange des deux ne méritaient selon moi de tels applaudissements. L’hystérie générale qui régnait dans le théâtre n’aidant évidemment pas à apprécier le spectacle, ce retour ne sera certainement pas celui d’une grande partie de la salle. Alors pour rester sur une note plus positive, je ferai un clin d’œil final à la chanson qui a retenu mon attention pour le joli travail réalisé sur le texte : Nantes !

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