Exploration de l’univers masculin et des comportements de l’homme devant la sexualité, ce spectacle offre sans aucune tentative de nuance une analyse efficace de ce qui motive, de ce qui inspire, de ce qui déclenche certaines réactions masculines.
Cinq hommes en scène, entre la nudité et de simples sous-vêtements. Le corps masculin est exposé dans toute sa beauté, chose rare et souvent réservé à la gente féminine. Ici, un réel souci pour montrer la puissance et les potentialités de l’homme. Une forme de retour à un état bestial.
Ce spectacle oscille entre des moments amusants et d’autres d’une rare violence, mais engageant toujours une réflexion sur la manière dont l’homme se positionne devant le monde : devant les femmes, devant d’autres hommes, et surtout face à lui-même.
On ne comprend pas toujours tout mais qu’importe ! Une énergie traverse ce spectacle d’hommes ramenés au stade souvent animal, primitif, à un état que la société voudrait peut-être nous forcer à oublier. Une forme donc de révélation à soi.
La mise en scène se concentre principalement autour de trois cordes qui pendent du plafond et qui permettent au danseur de maîtriser l’espace, de grimper mais aussi de tomber… Pàl Frenàk examine ici, souvent avec justesse, certains mécanismes inscrits en l’homme. La musique qui environne se spectacle vient renforcer cet effet : du classique à de la musique électronique décomposée, tous les styles sont déclinés et viennent rythmer ce spectacle qu’on ne voit pas passer. A peine assis que c’est déjà fini, on en redemande.
Une performance qui ravira certainement les dames mais qui devraient amener aussi les hommes à interroger leur rapport avec leur propre corps et les désirs qui peuvent les parcourir.
