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Grand Corps Malade au Théâtre Sébastopol

« Le slam est peut-être un art, le slam est peut-être un mouvement, le slam est sûrement un Moment… Un moment d’écoute, un moment de tolérance, un moment de rencontres, un moment de partage. »

Grand Corps Malade

C’est quoi, c’est qui, ces mecs chelous qui viennent pour raconter leur vie
C’est elle, c’est lui, c’est moi, c’est nous, on vient même si t’as pas envie
Mais si t’écoutes un tout petit bout, p’t-être bien que t’en sortiras ravi
Et ça c’est important pour nous, c’est grâce à ça qu’on se sent en vie

J’aime ces attaques un peu surprise, c’est un attentat verbal
On a faim de se faire entendre, moi j’ai l’appétit cannibal
Certains diront que c’est un peu naze et d’autres que c’est franchement d’la balle
Quoi qu’il se passe on poursuivra mais crois pas que ton avis m’est égal

Capable de faire irruption dans des endroits inattendus
Dans des bars et des théâtres, tu nous a déjà entendus
Mais on a déboulé aussi dans des collèges, dans des lycées
Dans des squares et dans la rue, on a posé, toi-même tu sais

Le principe est clair : lâcher des textes là ou et quand tu t’yattends pas
Claquer des mots un peu partout et que ça pète comme un attentat
Dans des salles ou en plein air, laisser des traces, faire des ravages
Va demander au 129H ce qu’on appelle le slam sauvage

On pose des textes énervés, ou de geon-pi sentimental
On aborde un peu tous les thêmes avec ou sans instrumental
Mentalement prêt à proposer partout un intermède vocal
Une interruption sonore, un homicide amical

Si je vois de l’écoute dans tes yeux, je voudrai te dire merci
Et tu pourras me croiser partout sauf sur la scène de Bercy
J’ai des paroles pour te réveiller et j’en ai pour te bercer
Je te les offre sous les projecteurs ou dans le RER C

Le plaisir de capter des regards un peu destabilisés
Qui se disent ceux-là, ils ont pas peur de se ridiculiser
Le plaisir de capter des regards parfois remplis d’émotion
Dans ces cas là, on sait qu’on a passé le test avec mention

On prend la parole à l’apéro et on la prend au dessert
Mais si les plus sceptiques nous disent "mais à quoi ça sert ?"
A pas grand chose c’est vrai, j’avoue, si ce n’est à partager
Des bons mots, des bons moments et des lyrics enragés

C’est un poème, c’est une chanson, c’est du rap ou du slam
Ferait tellement plaisir qu’après ce texte tu t’enflammes
Appelle ça un ego-trip ou appelle ça du freestyle
On est solide comme de la brique et fragile comme du cristal

Les mots sont nos alliés, on les aime comme maître Capello
Puis on les laisse s’envoler en musique ou a capella
Et comme des flèches ils tracent, lancés par nos cordes vocales
Puis on les entend résonner comme une bombe dans un bocal

On arrive comme un accident dans des endroits insolites
Tu nous verras souvent en groupe, on vient rarement en soliste
Et même si tu te sens à l’abris, il faut jamais que tu t’emballes
Tu peux subir à tout moment, un attentat verbal

Maintenant tu sais qui c’est, ces mecs chelous qui viennent pour raconter leur vie
C’est elle, c’est lui, c’est moi, c’est nous, on vient même si t’as pas envie
Mais si t’écoutes un tout petit bout, p’t-être bien que t’en sortiras ravi
Et ça c’est important pour nous, c’est grâce à ça qu’on se sent en vie

(© Grand Corps Malade, Attentat verbal, 2004)

 

 

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