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Hocus Pocus au Grand Mix

That’s show !

Cette semaine, l’Irma sortait la troisième édition du Réseau (guide-annuaire de la culture hip-hop en France) ;
Cette semaine, Olivier Cachin (dernièrement auteur de L’Histoire du rap en 100 albums essentiels) était venu nous faire un topo éclairé sur le rap français à l’Aéronef sur invitation de Call 911 ;
Cette semaine Sinik faisait la une des pages musique pour la sortie de son album Le toît du monde ;
Cette semaine, le festival Hip Hop Dayz 2007 s’achevait, vendredi, après trois semaines de danse, concerts, conférences et expositions qui nous télescopaient sur la planète hip hop ;
Enfin, ce samedi, le Grand Mix décidait d’en remettre une couche en faisant monter sur scène Hocus Pocus.

On ne retiendra pas la première partie, insaisissable performance hip hop d’intertainment belge. On était venu pour la tête d’affiche.

On avait croisé Hocus Pocus, groupe de hip hop instrumental nantais, l’année dernière déjà dans la programmation du Rif Hifi festival 2006. Ils étaient en pleine tournée de l’album 73 Touches. Ce soir ils revenaient avec dans leurs fly cases, l’énergie positive de leur dernier opus Place 54.

Hocus Pocus, c’est une des formations hip hop française qui séduit, qui tourne et qui vend. Comme d’autres acteurs hip hop français, Oxmo Puccino ou encore Rocé, Hocus Pocus intègre une orchestration instrumentale qui vient dialoguer avec des platines, celles du turnablist Greem.

Dans la forme, on est bien loin du rap conscient et des franges hardcores du rap français. Certain trouverons Hocus Pocus gentillets. Dans le fond pourtant tout est là : un discours réfléchi, saillant mais pas violent, une écriture intelligente baignée dans un groove phénoménal, les racines bien trempées de hip hop originel.

Le groupe, cohérent, fort de chaque talent, est emmené par le flow de 20syl, doux et charismatique maître de cérémonie. Des mecs sympa, des vrais quoi. Ensemble, ils dégagent une énergie remarquable dans lequel le public s’engouffre.

Sur le plateau, on nous sert les nouveautés de Place 54 mais tout le monde réclame aussi les succès de 73 touches.
Le groove général de la prestation scénique, parfaitement calée, laissait aussi part aux aléas d’un vrai échange avec le public. La scénographie simple et efficace apporte le petit truc en plus qui nous immerge sans qu’on résiste dans l’univers d’Hocus Pocus : « peace, love, respect, jazz, soul, hip hop »

Et là on se dit qu’on est bien mieux que devant sa télé et que tout le monde aurait dû en profiter. Mais fort de son succès la salle affichait complet. Tant pis, ceux qui y étaient repartaient avec un grand sourire et parfois un t-shirt et un album.

Ça c’est du spectacle ! Commercialement viable, artistiquement complet et remarquable.

 

Un peu plus loin :

- Les clips, le making-of de l'album

- Place 54, l'expo!

- The Procussions

 

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