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Hugh Coltman à la Péniche – Ground Zero Festival

 

Hugh Coltman. Ou le gentleman des temps modernes.

Un artiste anglais qui, après oeuvré en tant que chanteur et guitariste au sein du groupe de Blues The Hoax, avait, sans crier garde, ravi le coeur du public avec son premier album solo, 'Stories From The Safe House'.

 Un petit bijou. Dont on ne pouvait s'empêcher de tomber amoureux. Un recueil de chansons d'une richesse mélodique et d'une beauté renversantes. A couper le souffle. Aux multiples influences.  Folk, Pop, Rock, Blues, Jazz, Reggae, rythmes Caribéens s'y mêlent avec allégresse et délicatesse. Le tout enrichi par une voix angélique et aérienne. Un disque touché par la grâce. Ni plus. Ni moins.

Quatre ans plus tard, et après avoir multiplié les collaborations (Blundetto, Eric Legnini Trio, Mayra Andrade, Romain Dilouya), le plus francophile des britanniques, il est exilé à Paris, revient décocher des flèches dans le coeur des mélomanes avec son second album, 'Zero Killed'. L'occasion pour lui de repartir sur les routes françaises. Et d'honorer de sa présence la petite salle de La Péniche.

Un lieu intimiste. Donc idéal. Le public est au rendez-vous. La date affiche Sold Out.

Petite scène. Configuration réduite. Hugh Coltman est juste accompagné de deux musiciens: le batteur Raphaël Seguiniern et le multi-instrumentiste (guitare, basse, claviers) Nicolas Liesnard. Dépouillement, simplicité, douceur et sobriété seront les maîtres-mots de la soirée.

Le concert agit comme un enchantement. Ensorcèle. Fait du bien. Aux oreilles et à l'âme. Il se dégage de la musique et de la voix de Hugh Coltman une profonde chaleur. On s'émerveille des nouveaux morceaux (« The Mathematician », « It's OK », « Isolation », « Sticks »...), on retombe sous le charme des chansons plus anciennes (« As The Crow Flies », « The Moon Caught In A Tree », « Could You Be Trusted », la formidable « On My Hands »...).

 Les interprétations sont lumineuses. Fidèle à sa démarche musicale, l'artiste se promène dans tous les genres avec aisance. Embarque l'auditoire dans un voyage musical minutieusement orchestré. Porté par sa voix de velours. Sensible. Caressant les mots. Sachant se faire caméléon. S'adaptant à l'humeur des morceaux.

Du travail d'orfèvre. Réalisé en toute humilité. Hugh Coltman prend le temps de discuter avec son public. De plaisanter avec lui. D'expliquer d'où lui est venu l'inspiration pour certaines de ses paroles. Ou de raconter sa joie d'avoir pu rencontrer, lors du tournage de son dernier clip (« The End Of The World », une de ses idoles, le comédien Pierre Richard. Créant ainsi un véritable sentiment de proximité, de complicité. N'oubliant pas que l'aspect humain, en concert, compte autant que la simple dimension musicale.

Hugh Coltman n'a décidément pas fini de faire chavirer les coeurs.

 

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