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Indochine : La Der des Ders au Zénith.

Le Collège des Bernardins impressionne et on se prend à rêver d’une conférence hors norme dans un lieu d’exception. Une centaine de journalistes est conviée à l’évènement. Avant l’arrivée du groupe, un petit film de 20 minutes nous replonge dans la folie du live indochinois. Efficace et excitant, le documentaire s’achève sur quelques notes enthousiasmantes du prochain album à paraître, le 09 Mars 2009. (…)

Noesis. Conférence de presse, Novembre 2008.

C’est un trou de verdure où chante une rivière
Annoncée dans le fracas des sirènes, des discours enflammés et du rugissement, La République des Meteors a de quoi réveiller notre dormeur du Val. Difficile de ne pas partir une nouvelle fois au combat et d’y laisser nos appréhensions sombrer en charpie. Le soldat fonce tête baissée au travers des nouvelles lignes indochinoises. Insidieuses. Retour vers une campagne forte et brûlante.
Abdiquons d’entrée. La République des Meteors est une incroyable réussite. L’abattage de morceaux taillés à la baïonnette impressionne. L’album restera gravé comme la plus grosse boucherie sonore d’un groupe toujours conquérant. (…)

Noesis. La République des Meteors.

Vendredi 26 Juin 2009, 21h00, le groupe Indochine foule les planches de l’Olympia, pour un prélude au Meteor Tour. Sur cette première date exceptionnelle, Indochine flirte avec les trente titres joués sur près de deux heure trente d’un show marathon. Les fans qui ont bataillé pour obtenir le précieux sésame vers le rêve éveillé sont dans un état second. Le sol tremble sous les assauts des troupes indochinoises.(…)

Noesis. Olympia, Paris, Juin 2009.

« Parlez-moi d’amour, redîtes moi des choses tendres… »
Et de fait, il ne s’agit que de cela.
Indochine présente avec ce Meteor Tour, sa plus belle déclaration d’amour aux fans. Une scène dépouillée qui met davantage le groupe à nu que sur la campagne promotionnelle du concert au Stade de France. Nicola ne se cache plus derrière un décor fantastique. Le Meteor Tour s’écrase en capitale européenne pour trois dates exceptionnelles et révèle Indochine dans son plus simple appareil. Le cratère est béant autour du Forest National. Malgré la pluie battante, les fans errent aux alentours, fébriles. L’ouverture des portes se fait dans un fracas de tous les diables. L’intérieur tranche avec la bataille qui se livre dehors, de vieilles chansons d’avant guerre calment tant bien que mal les esprits. La salle est chargée à bloc, la mise à feu promet d’être explosive.
(…).

Noesis. Forest National, Octobre 2009.

« Je reviens te voir, ce soir. »

Les mots vont finir par manquer pour rendre compte de la furie qui s’abat dans les villes où le Meteor Tour s’écrase. Lille, deux dates, deux séismes d’une intensité rare. Historiques, écrira même Nicola sur sa page Twitter. Et effectivement, ces deux concerts marquent au fer rouge un nouveau pic dans l’ascension fulgurante de la tournée. Jusqu’où iront donc les boys ? Un Stade de France déjà plein à craquer, de nouvelles dates ajoutées dans l’urgence, des fans hystériques, une mise en scène à tomber, une énergie communicative…  Indochine est en passe de devenir le plus grand groupe rock que la France ait connu.

Le cavalier avance fièrement sous les hourras des fantassins compressés dans une fosse en ébullition. La messe est déjà dite. Le rideau s’affaisse dans un fracas de tous les diables. Ils sont là, prêts à en découdre. (…)

Noesis. Zénith, Lille, Décembre 2009.

« C’est quoi cette guerre que nous allons faire ? »
La campagne d’Indochine continue. Partout, les salles ne désemplissent pas. Les miteux campements de fans fleurent bon la sueur et l’envie d’en découdre. Les troupes sont encore là, au garde à vous. Des visages familiers, des camarades de lutte, des kamikazes de la crash barrière.  Tous ces regards illuminés réchauffent les cœurs. Rares sont les groupes à avoir la reconnaissance d’une telle armée de fidèles. Indochine, c’est à chaque fois, une redécouverte.
De retour à Bruxelles pour un baroud d’honneur, le groupe ressort l’artillerie lourde. La set list totalement modifiée est un vrai cadeau, une nouvelle preuve de l’amour violent qui unit le groupe et ses fans. Le Meteor Tour en a encore sous le pied. (…)

Noesis. Forest National, Bruxelles, Mars 2010.

INDOCHINE : La Der des Ders au Zénith de Lille.

Dernier concert à Lille pour le Meteor Tour. Reste une date à Bercy, puis le groupe s’éclipsera. Déjà, la nostalgie est palpable. Les discussions de fans en témoignent. Souvenirs d’une ère bientôt révolue.  Un nouveau cycle s’achève pour Indochine, sans doute le plus fastueux. Le plus triomphal à n’en point douter. Ce soir, il n’est pas même question d’amour entre un groupe et ses fans fidèles. Il y a bien longtemps que nous n’en sommes plus là. On parlera bien volontiers de dévotion. Indochine, cela ne s’explique pas, ça se vit nous rappellent quelques pancartes confectionnées par des admirateurs transis. Le Zénith est chargé à bloc, l’explosion est imminente. Une odeur familière d’encens se fait sentir. Nicola est là, derrière cet immense voile blanc. Dancetaria allume la mèche. Retour ému en arrière. Comme il fait bon se dire qu’Indochine a su garder le cap, contre les mauvaises langues et les critiques acerbes. Nicola, soldat revenu de toutes les batailles, fait face. Fier. A ses pieds, une armée puissante qui explose les murs d’une salle trop étriquée pour contenir tout l’amour qui s’y exprime. Jamais, l’accueil n’a été aussi démonstratif. Cela en est presque effrayant. Les gradins tremblent, la fosse est disloquée. Sur scène, les musiciens ont le sourire en coin, abasourdis par ce qu’ils ont enfantés.

« I can feel you again. »

Quel concert ! Une set list revisitée (encore). Une énergie juste indescriptible. Jamais je n’avais vu Indochine jouer devant pareille furie. Un Ange A Ma Table est sublimé. Marilyn, Alice & June, L World font chavirer le public. Personne n’a le culot de rester assis. Les membres se brisent dans un fracas d’émotions. Le Stade de France ressemble à une cour de récréation comparé à ce qui se trame ce soir. Nicola n’en revient pas. Et c’est la bouche grande ouverte, le poil hérissé qu’on assiste à cette nouvelle démonstration de force. Mexican Syndicate fait planer un vrai vent d’air frais sur Lille. Electrastar en acoustique est incroyablement poignante. Et puis ce Juste Toi et Moi lancé dans l’urgence, en bout de course. Nicola Sirkis, mon Peter Pan, seul sur scène. Dernier cadeau, derniers instants ailleurs. Merci, merci pour tout Nicola et à très vite.

 

« Dans notre esprit, le rêve continuera. »                                                                         

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