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Kill The Young & Blood Red Shoes

Petite affluence ce jour. Complet ou pas, cela va défourailler. Blood Red Shoes ouvre pour Kill The Young. Leur set rejoue les White Stripes à l’envers. Un batteur (Steven Ansell), une guitariste (Laura Mary Carter), incroyablement éloignés sur scène. Leurs compositions ultra speed enchantent le parterre. Le jeu de batterie est fichtrement chiadé, mais la machinerie tourne vite en rond. Laura Mary semble transparente, la tête dans les cordes, appliquée. Quelques titres envoient sévèrement. Nul doute qu’avec davantage d’assurance, le combo explosera aux yeux de tous.

Song 2 de Blur résonne en attendant l’arrivée des trois frères de Manchester. « You’re fucking awesome ! » lance Tom avec une énergie nonchalante, presque désinvolte. Les premiers titres s’enchaînent dans une ambiance de répétition générale. Le groupe semble fort peu concerné, et se fait plaisir en petit comité. Etrange. Pourtant, le public est ultra réceptif. Malgré une attitude nombriliste à la Oasis et des poses frimes, le concert est très bon. Les trois lascards déroulent un rock ultra efficace qui ne laisse aucun répit. «  I don’t know you, you don’t know me » (Saturday Soldiers)… Et pourtant on rêverait d’une communion plus exemplaire. La batterie perfore les tympans, la guitare sature à souhait. Les yeux fermés, le set est un régal de tous les instants. We are the birds et ses sifflements enchanteurs, en apéritif… Biting The Bullet et sa ligne de basse au redoutable groove …Miss-Education et sa douce intro, rapidement atomisée par une batterie galopante…
The Television Show fait néanmoins retomber la pression. Quelques briquets sont de sortie. Un titre qui peine à trouver sa place dans cette rageuse heure et demie. Ce passage à vide est rapidement oublié avec Follow, Follow (extrait de l’eponyme). Son refrain syncopé fait des merveilles avant un pont instrumental dantesque. De même, Origin Of Illness file très vite…Trop !

« It’s about time, we’re out of time… » Le rappel arrive malheureusement. Le public en demande encore. Un souci technique pour Tom –meublé avec aplomb- prolongera le plaisir avant un rappel tout en puissance où l’émotion est véritablement palpable. (All By Myself) Le piano s’efface bien vite pour un final distordu qui s’étire et prend aux tripes. Difficile de remonter après pareil dernier assaut.

 

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