Dernière soirée du festival “Le père Noël est-il un rocker ?” ! Et cette fois-ci, on y est ! Voilà du rock, du vrai, du bon ! Et pour finir sur une bonne note, il paraît même que le festival a battu tous les records au cours de cette semaine et a eu le meilleur taux de participation au festival depuis sa création. Classe non ?
Le début de soirée est assuré par le groupe lillois Label rOse. Jeune groupe d’à peine deux ans, mais qui semble déjà bien rodé, propulsé par la présence indéniable du guitariste. Les compositions se mélangent entre folk, rock, funk voire jazz, une sauce qui prend bien, et qui annonce un avenir plutôt prometteur.
The Surgeries entrent en scène, et c’est la claque !
Originaire de Tours, le groupe est souvent invité dans la région et c’est avec plaisir qu’on les découvre ou redécouvre.
Déjà vu sur scène lors du festival Rock en Stock en 2009, le groupe est toujours aussi bon et surprenant, mais a clairement gagné en maturité artistique !
Une musique powerpop électro, un guitariste-chanteur-leader énergique qui fait clairement la force du groupe, bien que la jolie bassiste blonde fait son effet et assure sa partie du spectacle !
Derrière la jeunesse apparente du groupe, le talent des Surgeries puisé entre autres dans The Cure ne laisse pas indifférent. À la fin du set, le président du festival, ancien batteur du groupe, est invité sur scène, tandis que le chanteur finit dans un bain de foule bien mérité, chaudement remercié par le public.
Dommage que cette euphorie ne dure pas. Ladylike Dragons prend le relais sur scène mais n’inspire pas autant d’émotions. La salle se vide petit à petit. Du rock garage, c’est vrai, une pop fraîche, une chanteuse pleine de charme avec une voix puissante et énergique. Mais la sauce accroche moins, peut-être que la froideur du groupe après les échanges intenses avec le public des groupes précédents y est pour quelque chose ?
En tout cas, l’ambiance va se réchauffer de nouveau très vite puisque la tête d’affiche de ce festival entre en scène et s’aventure à clôturer le spectacle comme il se doit. Ce sont nos belges de Absynthe Minded, une vraie révélation pour ceux qui n’ont pas encore eu la chance de les voir en live, et un énorme plaisir de les retrouver pour les autres. En quelques semaines ils sont passés en tête des playlist radio avec leur nouveau titre “Envoi” qui n’est que l’annonce d’un album rare en richesse artistique.
Ils nous avaient déjà prévenu de leur talent avec leurs albums précédents, mais l’album homonyme dernier-né est juste une perle en terme de jazz-rock - dans un style qui leur est propre d’ailleurs.
De ces morceaux qui, dès les premiers instants, ont tendance à prendre une place importante dans votre tête, et à y rester, à tourbillonner, encore et encore... Un pouvoir mélodique qui n’en est qu’amplifié en live, bien sûr. Que ce soit le mariage habile du violon et de la contre-basse ou bien la voix étonnante de Bert Ostyn, Absynthe Minded ne déroge pas à la "règle" des groupes de rock belges et apporte vraiment quelque chose d’unique qui les caractérise.
En quelque sorte, la plus belle fin que l’on ait plus imaginer pour ce festival 2010, ils l’ont fait, et merci pour ça !
