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Le Cabaret Vert 2012 – jour 1 : Manu Chao, Kap Bambino, etc.

Jour de découverte de l'ambiance du festival Le Cabaret Vert, et belles surprises concernant les conditions. La signalétique ayant été ce qu'elle était en ce début, améliorée ensuite, on perd un peu de temps pour arriver, et c'est devant Eagles of Death Metal qu'on se retrouve directement propulsé. Le groupe est deuxième tête d'affiche de la journée mais a été contraint de modifier son horaire de passage suite à des problèmes de transport. Ils passent donc un peu tôt, mais ce petit inconvénient est bien préférable à une annulation. Le son est un peu fort mais les Américains dégagent un capital sympathie gigantesque, qu'on aime le stoner ou non. On notera même un petit moment mignon au milieu, quand Jesse explique avoir eu très peur pour sa compagne.

La scène des Illuminations s'ouvre, près d'un décor magnifique, et on y retrouve Big Guns. Oreilles peu habituées au jazz, on s'y retrouve quand même puisqu'à la manière d'un concert de Morcheeba, la qualité musicale et la cohérence d'ensemble prennent le pas sur le genre. Bon moment, donc, avant de retrouver les punk métalleux Cancer Bats. Musicalement moins passionnants que les Eagles, ils en font des caisses et il est beaucoup plus difficile d'adhérer à leur show. L'énergie est néanmoins bien présente et au micro, Liam ne cesse pas une minute de chercher le public, tandis qu'on peut apprécier le bon jeu du guitariste Scott Middleton.

Retour à la "petite scène", dont la taille a bien augmenté au fil des ans. Kap Bambino semblent bien décidés à lancer le danceflor avant même les grands DJ prévus au programme les jours suivants. On ne voit pas grand chose sur cette scène envahie de vives lumières vertes et bleues en arrière-plan mais on assiste néanmoins à un spectacle des plus énergiques. Khima ne tient pas en place et cela rappelle beaucoup les prestations de leurs petits frères peut-être plus connus, Crystal Castles. Pas besoin d'être expert en electro pointue, leur musique est très facile d'accès, rappelant par moments la new wave tout en laissant place à l'expérimentation et aux sons 8-bit. De quoi ravir les fans d'electroclash et on y passerait bien une partie de la nuit.

Il est donc quelque part déconcertant de se retrouver quelques minutes plus tard en face de Manu Chao. Tentant désespérément de se débarrasser d'une chanson de Didier Super qui squatte obstinément le cerveau, on entre dans un univers très différent, mais néanmoins chaleureux. Sur scène, ça ne rigole pas tant que ça : le spectacle semble très huilé, très à l'américaine malgré la volonté évidente de rester dans une ambiance de fête. En s'éloignant, on oublie cette impression et on se fond dans les 14.000 personnes s'étant déplacées un jeudi exprès pour l'événement. L'ambiance y est vraiment excellente et reste bon enfant. La fête prédomine pour le reste de la soirée. Le Cabaret Vert commence sur les chapeaux de roue !

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