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Les Cowboys Fringants au Zénith

Le grand Nord québécois est venu une fois de plus s'installer dans notre région le temps d'une soirée. Jeudi soir, les Cowboys Fringants, groupe Folk à la fois Rock et country, sont venus remuer les lillois. Le temps d'une soirée, voilà que l'on oublie tout le reste et que l'on se plonge entièrement dans la folie canadienne... Et sans attendre !

Peu après 20h, les Cowboys Fringants entrent en scène. Pas de première partie. Juste eux ce soir. Une soirée entière avec eux, qui partageaient il y a quelques mois cette même scène avec Babylon Circus et La Rue Kétanou. Et une scène immense pour eux ne signifie qu'une chose : plus de place pour bouger !

Le Zénith s'est bien rempli, la fosse est presque comble. L'ambiance monte vite dès que les artistes sont sur scène. Très vite. Devant, c'est déjà la bousculade et une amer odeur de sueur. On est tout de suite jeté dans l'ambiance avec "Droit devant". Préparez-vous petits garçons, elle sera longue, l'expédition ! Le ton est donné, la foule se déchaîne, la chaleur monte encore d'un cran, c'est parti !

Les Cowboys Fringants apprivoisent la scène petit à petit. Les morceaux s'enchaînent et ils font plaisir aux plus anciens fans d'entre nous. En effet, même si leur concert se nomme L'expédition, le titre de leur avant-dernier album, pas de quoi paniquer, ils piocheront des morceaux, et parmi les meilleurs, de tous leurs albums, y compris les plus anciens.

Avec son élégance au violon et sa grâce à l'accordéon, Marie-Annick Lépine est responsable d'une bonne partie de l'effervescence exponentielle de la foule ! Le bassiste, Jérôme Dupras, n'est pas en reste, il assure sa partie du spectacle et n'hésite pas à s'approcher de son public !

Les chansons s'enchaînent à une vitesse incroyable, entre deux, le chanteur, Karl Tremblay nous fait un numéro de cirque en portant sur son front le pied de micro, puis il offre à ses fans une pause, où tous quittent la scène et le public sort le temps d'un entracte. Après près de 30 min de pause cependant, ce dernier s'impatiente et rappelle les Cowboys qui se font longs. Ceux-ci reviennent en scène et replongent dans une ambiance toute aussi festive.

Et puis les Cowboys ne font pas que parler des choses qui ne vont pas. Ils agissent. Pour chaque place de concert achetée, c'est un arbre qui est planté en Indonésie, et ils font bien de nous le rappeler pendant le concert, parce que le public soutient cet acte et il est important d'agir réellement.

Entre deux moments d'euphorie, un moment d'émotions, quand par exemple Karl commence Mon Chum Rémy, immédiatement repris par le public. Certains morceaux sont bien connus de celui-ci dans son ensemble, et les couplets sont repris à l'unisson d'une force incroyable, comme Une autre journée qui se lève, 8 secondes, ou encore La Catherine.

Puis il est presque l'heure de se quitter, les Cowboys nous offrent un dit "dernier morceau", une dernière note d'amour, à savoir "Tant qu'on aura de l'amour". Ils quittent la scène mais le public les rappelle immédiatement, avec un rythme d'applaudissements qui se propage dans les rangs très rapidement, les Cowboys reviennent et après avoir remercié chaleureusement le public, se remettent aux instruments pour nous offrir un grand moment d'émotions.

Karl entonne les premières notes de La Tête Haute. La folie redescend et l'émotion nous prend, il est difficile de ne pas avoir quelques larmes au bord des yeux. Mais on est là pour s'amuser, et si tôt le morceau terminé, un coup de violon et l'ambiance repart de plus belle avec Joyeux Calvaire, puis Vacances.

Soudain la scène s'assombrit et dans la pénombre seule la basse et quelques bruits enchaînent sur une ambiance dramatique. Tout d'un coup l'intro de Plus rien résonne et la folie est repartie ! Superbe final avant un nouveau départ...

Le public n'en a pas assez et réclame de nouveau les Cowboys, qui reviennent pour un "vrai" rappel, nous offrir, à la demande du public, Les étoiles filantes. La fosse se transforme en véritable spectacle vivant, où volent les avions en papier et s'illuminent partout des étincelles, véritables étoiles filantes elles aussi, et les traditionnels briquets. L'instant est inoubliable et l'euphorie qui s'en suit insoutenable.

La fin du spectacle a sonné cette fois, les Cowboys saluent encore une fois leur public venu si nombreux, puis repartent en coulisse. La lumière se rallume, la musique d'ambiance se remet en route mais le public n'en reste pas là encore une fois ! La folie est telle que les artistes ne peuvent faire autrement que revenir sur scène ! Karl récupère un kazoo et enchaîne sur Le shack à Hector qui fait son petit effet dans la fosse ! Plusieurs kazoos et les baguettes de batterie sont envoyés dans le public, un joli vrai final, pour une soirée extraordinaire.

Après un dernier noir, les lumières se rallument, le public a beau réclamer, quand c'est fini il faut savoir rentrer chez soi, l'ingé son monte le son d'ambiance pour faire comprendre que cette fois c'est terminé. Dans le hall, on continue à chanter les Cowboys, à taper des main, et à les applaudir même s'ils ne sont pas là. Un fan monte sur les épaules de son ami pour récupérer l'affiche du concert accrochée au-dessus de l'entrée principale, sous les acclamations des autres fans. Dehors, on chante dans un coin Les corons, dans un autre on essaie de redescendre sur Terre... Il est l'heure de rentrer, demain, Une autre journée se lèvera...

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