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Louis Aguilar & The Crocodile Tears + Tom Souville au Biplan

Jeudi soir, Louis Aguilar et ses Crocodile Tears étaient en terrain conquis. Confiants et détendus, les trois acolytes ont fait le show devant leur public dans la cave au plafond bas et voûté du Biplan, dont la magie consiste à paraître toujours pleine qu’elle soit à moitié vide ou remplie à craquer. On s’agglutine devant la petite scène au plus près des artistes. Alors la température commence à monter, les effluves de bières chatouillent les narines et le cocktail concert est parfait.

Toute en douceur et en légèreté, la première partie assurée par le quatuor folk Tom Souville, était une bonne et agréable entrée en matière, avant que Louis Aguilar & The Crocodile Tears n’entament un crescendo. Pour le live, le leader du trio sature le son de sa guitare bien plus que sur l’album et laisse sa voix rauque se lâcher. Loin du folk, le son crasseux de son combo Epiphone est quasi rock’n’roll. Par-dessus, ses rugissements de crooner s’imposent avec assurance. Cette fois, l’aisance du musicien à la guitare électrique est flagrante. Entre ses coups de poignets affirmés et ses petits gimmicks country, un petit coup de Bigsby est lâché. « On est au Far West », lance dans un sourire espiègle le jeune homme d’humeur étonnamment radieuse et taquine. On a pu le percevoir plus grave.

A sa demande, la salle entonne le refrain de sa chanson « In a SmO-OOll Town ». Les fans en redemandent et haussent le ton. Ce soir, Brendan à la basse semble déchaîner tout spécialement les passions. Serait-ce son instrument dont sa main parcourt le long manche avec dextérité ou le groove solide avec lequel il cadre sa formation ? Après quelques questions il semblerait plutôt qu’une partie de l’assistance soit toute excitée par le fait d’admirer son prof d’anglais sous les projecteurs… Mignon !

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