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-M- et Gush à l’Aéronef

Que se passe-t-il lorsqu’un artiste, fils et petit fils d’artistes, dont la grandeur du succès ne se mesure plus, décide de passer à Lille. Et non pas au grand Zénith des stars, mais dans la salle plus humble de l’Aéronef ?
Il se passe que deux dates sont posées à la suite, et que celles-ci se retrouvent vite complètes.
À tel point que deux prochaines dates les 18 et 19 février 2010 ont déjà été posées à Lille, au Zénith cette fois, et que l’une d’elle est déjà complète également...

Eh oui, où qu’il aille, Matthieu Chedid, le Mister Mystère, est attendu par ses fans.
Et le public lillois n’a pas fait défaut à cette vérité. Les deux soirs sont pleins, et les fans qui n’ont pas eu la chance d’avoir une place dans les temps se battent pour en obtenir une au dernier moment, montant le prix au-delà de la raison, venant parfois de très loin...

Deuxième soir à l’Aéronef pour -M-, c’est vendredi soir et le public est chaud.
La première partie de soirée est assurée par Gush, qui débute le spectacle dès 19h45 alors que la salle n’est qu’à moitié remplie.
Les quatre garçons sont sur le bord de scène et n’ont que peu de place : derrière eux un grand rideau noir est tendu, derrière lequel se trouve la scène de -M-.
Une batterie, des micros, des guitares, un mélange de Pop seventies et de Rock british... Les quatre garçons sortiront leur premier album en février prochain, mais ils enchaînent d'ores et déjà les premières parties de -M-, Yodelice, Julien Doré... Et le public en redemande ! Après avoir enflammé l’Aéronef et fini sur un morceau en acoustique sans micro, il est cependant temps de laisser la place au Roi des ombres.

Et on sent déjà dans l’assemblée quelques habitués des concerts du Monsieur. Certains sont venus les deux soirs, d’autres ne comptent plus le nombre de concerts auxquels ils ont assisté...
Les lumières s’éteignent et Matthieu Chedid fait son apparition, d’abord dans l’ombre où l’on devine sa silhouette grâce à sa perruque hirsute typique, puis il débarque sur scène et le public devient hystérique.
Les jeux de lumière sont magnifiques. De plus, de nombreuses caméras ont été placées ici et là et retransmettent en direct sur certains morceaux des gros plans du jeu de guitare de -M-, de lui-même, de son ombre, de ses musiciens ou encore des images vidéos.
Lunettes en étoile et perruque en tête, le costume du Roi des Ombres est à la hauteur de son spectacle.

Très vite, on comprend qu’on est là face à un public de vrais fans ! Tous les morceaux sont repris en chœur par ceux-ci, le sonomètre grimpe, les décibels atteignent 110 dB sans problème avec les seuls cris du public...
Il commence un peu à l’écart mais au fur et à mesure de son show, -M- se rapproche du public, partage son jeu. Avec Close to me, il jette les lunettes et les barrières invisibles sont enfin envolées, le spectacle se fait dorénavant ensemble, public et chanteur.

Son jeu de guitare est soigné, magnifique, les effets qui en sortent font trembler les murs de l’Aéronef, chaque note résonne dans notre tête comme elle s’illustre sur la tête du chanteur.
Lorsqu’il dit aime, les fans n’en peuvent plus et la température monte encore de quelques degrés.

Il s’agit d’ailleurs d’une chanson écrite par sa grand-mère. Il faut dire que la musique est une affaire de famille chez les Chedid. Fils du célèbre Louis Chedid, il chante plusieurs chansons dont les paroles sont écrites par sa grand-mère, Andrée. Son frère Joseph se défoule à ses côtés sur scène, tour à tour à la guitare puis au piano, tandis que sa sœur Anna participe aux chœurs. Le spectacle est rondement mené, les chansons mises en scène avec brio...

Jeté de perruque, jeté de lunettes, voilà un artiste très naturel qui ne cesse de se rapprocher de son public, dont il fait finalement monter sur scène une dizaine de personnes le temps de Amssétou, carrément reprise pendant plusieurs minutes non-stop par tout le public, un moment fort en émotions.

Et puis, des morceaux phares comme Machistador, Onde sensuelle, Le Complexe du corn flakes, Qui de nous deux, et c’est l’heure de la fin.
Après un joli rappel et un joli final, le public repart, conquis. Malheureusement la salle était tellement pleine que nombreuses sont les personnes qui n’ont rien vu, ou pas grand chose. Mais le cœur y était : -M- aime son public, et son public l’aime comme il se doit !

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