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Mustang + Vision à l’Aéronef

En pleine semaine de vacances, on pouvait s'attendre à un concert en petit comité. Et bien non, la petite salle de l'Aéro s'est vite remplie pour accueillir le groupe français Mustang, comme son nom ne l'indique pas.

Le duo rock Vision ouvre le bal avec des textes francophones, des arrangements étranges, des paillettes et des renards (morts). Mademoiselle, au chant principal, alterne entre sa guitare et sa basse pendant que son acolyte s'amuse à troquer batterie contre clavier. Mi-calmes mi-rageux, les morceaux s'enchaînent et nous emmènent dans des endroits improbables comme les couloirs d'un hôpital ou le dance-floor du Golden Wave. "Choisis moi" nous clame-t-elle de sa douce voix, regard coquin et cheveux en pagaille, mais pas le temps de se laisser séduire, les Vision doivent laisser le plateau à trois jeunes gominés.

"Mustang". Avec un nom pareil on s'imagine déjà plongés à la belle époque du rock'n'roll. Sentiment confirmé à leur arrivée sur scène : Levi's, Ray Ban's et bananes en place, on se prépare doucement à se trémousser sur du Presley. Raté ! Le premier morceau démarre et les Mustang annoncent la couleur, celle de la variété française. Loin des morceaux pré-machés trop entendues sur les ondes, la musique de Mustang a son petit caractère, des textes soignés et des histoires à raconter. L'avantage de la (bonne) musique populaire, c'est que tout le monde y trouve son compte, comme le confirment les têtes dodelinantes des jeunes et des moins jeunes.

Les trois français ont de la scène dans les pattes et ça se sent : à coups de regards appuyés et d'une gestuelle juste-ce-qu'il-faut de désinvolte, Jean (au chant) et ses copains nous embarquent dans leurs love stories, leurs histoires de princesses et même, plus cocasse, dans leurs pantalons. Rien de libidineux là-dedans, juste l'envie de revendiquer leur différence et de proposer autre chose.

Mustang passe la cinquième sur les rappels : le batteur s'énerve sur ses tomes, Jean fait sonner sa Danelectro et le bassiste relève la tête. L'occasion de faire ressurgir leur petit côté fifties, on comprend mieux les Ray Ban's et la gomina.

Peu de rock'n'roll mais belle époque quand même, celle de la variété française de qualité, pas toujours facile à dénicher dans le flot de l'industrie musicale actuelle.
 

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