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Persian Rabbit à la Maison Folie Wazemmes

Ce soir, à la Maison Folie de Wazemmes, les Nordistes de Persian Rabbit nous offrent une release party pour la sortie de leur premier album en vinyle. Et on peut dire que depuis leurs débuts en 2012, ils ont évolué jusqu'à trouver une stabilité qui leur correspond parfaitement.

Un moment d'attente, rythmé par les disques passés par un DJ, nous permet de découvrir la petite scène. Aux instruments habituels pour le quintet (contrebasse, batterie, guitare et harmonium) s'ajoute un violoncelle qui éveille notre curiosité... Un clignement d'œil plus tard les lumières s'éteignent et le groupe débarque. Sa taille ajoute à l'atmosphère particulière que réussit si bien à créer le groupe : intimiste, sombre. Et pourtant si aérienne! Le quintet "dark hippie" nous emmène sans difficulté dans son monde si intense. Les textes sont assez sombres, mélancoliques et le coté dramatique est accentué par les gestes saccadés de Nicolas, le chanteur habité par ces textes, par la contrebasse qui remplace la basse et aussi par l'harmonium dont les sonorités nous enveloppent et nous laissent quasiment essoufflés. La voix de Nicolas monte comme un cri et nous arrache des frissons, accompagnée de l'instrumental tout en puissance.

On ne peut que saluer la maturité des musiciens, tous excellents. Malgré les multiples instruments, tout est parfaitement maitrisé, aucune fausse note ne se fait entendre et le tout reste extrêmement harmonieux. Les titres s'enchainent, sans répit, arrachant au spectateur des sentiments contradictoires mais forts tels que la peine ou la joie. Et l'on ne veut pas que cela finisse, tellement tout cela est hypnotisant, envoutant, presque addictif...

A un moment, le groupe accueille Marie au violoncelle. Elle restera jusqu'à la fin, ajoutant une touche féminine et délicate au tout. Sur les derniers morceaux, se rajoutent les membres du quatuor à cordes plutôt doué Bobik ou Sacha. L'émotion ressentie grimpe encore d'un cran et atteint son apogée sur le dernier morceau, où un rythme doux sorti tout droit d'une boite à musique accompagne, seule, la voix singulière de Nicolas.

Persian Rabbit a le don de vous mettre une claque à chaque concert, et c'est avec plaisir que l'on tend l'autre joue, espérant continuer un peu plus l'instant de grâce....

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