Et sur ce roc(k), je bâtirais mon église ? Sans dresser un historique à grand renfort de citation, rock et religion font parfois excellent ménage et notamment simplement par l'emprunt d'un lieu. Si le Paradiso d'Amsterdam est en réalité une ancienne église, certains groupes et festivals choisissent de s'installer temporairement dans des lieux de culte encore actifs. C'est ainsi que le RADAR festival, qui en est à sa septième édition et résiste encore bien à la morosité de la rentrée, a choisi l'église Notre-Dame des Anges, qui fait face à la salle habituelle du Grand Mix, pour sa soirée "Afterwork". Dès 19h, un public un peu froid s'est ainsi installé sur les chaises de l'allée principale afin d'assister non pas à une grand-messe, mais plutôt à un concert intimiste donné par Isbells.
Personne ne risque un mouvement de travers, la luxuriante décoration de l'église n'empêchant pas la résonnance, ce qui en fait certes un lieu à l'acoustique charmante. Les Belges n'ont de toute façon pas l'intention de briser les vitraux avec du gros son. Ils présentent au contraire un néo-folk gentillet à grand renfort d'énergie et de bonne volonté. A réserver toutefois aux amateurs des Fleet Foxes et autres Band of Horses, le set lassera beaucoup plus vite l'amateur de sons bruts. On nous a promis du garage rock à côté, et c'est dans cette optique qu'on traverse la rue, pour la deuxième partie de la soirée.
