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Status Quo & The Trews à l’Aéronef

                 Hier soir à l’Aéronef, Status Quo, ancienne gloire des années 70, a réuni ses fans le temps d’un set ravageur qui sentait bon le boogie-rock.

         C’est dans une salle bien remplie que la première partie débute : The Trews, quatuor canadien au style bien inspiré de l’époque bénie du rock’n roll. Deux guitares, une basse, une batterie le tour est joué ; avec une aisance et un certain style, le groupe va enchaîner les morceaux taillés pour faire vibrer tous les amateurs du genre. The Trews ramène avec conviction le public dans ses souvenirs par la voix de son chanteur Colin MacDonald et les solos de guitares qui accentuent l’effet électrisant de leurs moreaux. Un style pas tout à fait personnel mais un jeu propre et un son travaillé font bouger avec intérêt la foule de T-shirts à l’effigie du groupe phare de la soirée : Status Quo. 

         Peu avant 21h, le rideau tombe (littéralement) et apparaissent les guitaristes. Avec deux murs de Marshall blancs du plus bel effet, les anciennes gloires, sourire aux lèvres ouvrent leur set sous les acclamations de la foule impatiente. C’est parti pour deux heures d’un show bien rodé et d’un spectacle impressionnant. Les cinq mercenaires enchaînent sans relâche leurs plus gros succès. Et il y a de quoi faire, de « Rockin’ all over the world » à « Army » en passant par « Whatever you want » etc...Et malgré le côté un peu kitsch aujourd’hui assumé par le groupe, il faut garder en mémoire que même s’ils n’ont pas le charisme des Stones, les Status Quo ont vendus plus de 150 millions d’albums depuis leur formation début 1960. Et malgré des périodes plus sombres dans leur histoire, ils ont su revenir avec la même envie et un jeu presque aussi pur qu’à leurs débuts.

         Officiellement la raison de leur retour est leur nouvel album « In search of the fourth chord », en français : « A la Recherche du 4ème accord » (celui que les Sex Pistols n’ont jamais trouvé) Officieusement c’est une envie terrible de continuer à vivre la scène et de surfer sur la vague de leurs succès passés qui les a fait remonter en piste. Ce set nous permettra de découvrir seulement deux nouveaux titres du dernier album : « Beggining of the end », ses guitares saturées fracassantes, et « Gravy Train », un son un peu sale et un rythme implacable. Mais ce concert est surtout l’occasion pour tous les fans de revivre les grandes périodes du groupe et de la musique des 70’s : « Caroline », « 4500 », « Down Down »…Et l’inévitable « Army », reprise emblématique du groupe.

          Sur scène, le groupe se déchaîne et montre une proximité étonnante avec son public. Les cinq musiciens ne s’arrêtent presque jamais, même si quelques pauses instrumentales permettent d’enchaîner sur des solos à en laisser bouche bée de nombreux spectateurs.Il semblerait que le meilleur moyen trouvé par Status Quo pour éviter que le public ne se repose, soit d’enchaîner avec force et bonne humeur les hymnes blues rock qui ont fait leur renommée. L’ambiance n’aura cesse de monter, la foule ravie de voir ses idoles se donner à elle avec tant d’envie, quant à elle n’arrêtera jamais de les acclamer. 
          C’est donc après deux heures et un rappel que le groupe quitte la scène de l’Aéronef, laissant une trace forte dans les têtes de tous leurs fans. Status Quo se montre comme un groupe qui, malgré les stéréotypes qu’il transporte, a réussi à garder comme ligne directrice le plaisir de jouer et la passion d’un rock comme on n’en fait plus.

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