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The Monochrome Set et JFG & the Regulars à l’Aéronef

Quand on arrive, JFG & the Regulars termine, le concert ayant commencé très à l'heure. La salle est déjà considérablement remplie de spectateurs relativement hétéroclites et polyglottes. The Monochrome Set fait partie de ces groupes cultes pour une minorité, et inconnus pour le reste du monde. Et pourtant le nombre de Britanniques présents à l'Aéronef ce soir, malgré le report du concert qui aurait pu en décourager plus d'un, est révélateur. Parenthèse : le chanteur Bid ayant été malade, la tournée prévue en fin d'année dernière se trouve étalée sur quatre mois depuis février. Après quelques dates promo en radio, le groupe britannique a fait sold out au mythique 100 Club de Londres et passe à Lille pour une unique date française avant de fouler le sol japonais, grec, suédois et espagnol. C'est essentiellement le concert de juillet 79 au Wellington Club de Londres qui flottait dans les mémoires, danses et lumières au programme. Moins de lumières et de danse cette fois peut-être. On ne peut s'empêcher de penser dans un premier temps que le public a fini par coller à l'image quelque peu intellectuelle du groupe.

The Monochrome Set (I Presume) et de nombreux morceaux des tous débuts du groupe vont lancer le concert. Les membres du groupe paraissent peu sûrs d'eux mais peu à peu font de la scène leur territoire. Si le bassiste reste en retrait, le fabuleux guitariste Lester Square semble pleinement heureux de jouer et peu à peu tout ce petit monde se détend. Bid semble en forme et sa voix est au top, ce qui rassure après ces derniers mois. On profite donc pleinement des paroles pleines de malices sur fond de guitares entêtantes. Et on les pardonne facilement puisqu'après tout le groupe n'avait pas tourné depuis le milieu des années 90. Puisqu'on les évoque, on pense justement fortement à ces années-là et à tout ce que la pop a sorti depuis. Le concert prouve une chose : tout ce qui est sorti au Royaume-Uni depuis une quinzaine d'années découle en grande partie des groupes actifs à cette époque et durant la décénnie précédente. En fermant les yeux l'image de Pulp apparaît, et celle de tous ces groupes de pop anglaise qu suivirent. Passé le flottement c'est une solide rythmique post-punk qui nous enchaîne devant la scène, sur un fond de pop entraînante mais racée. Quoi qu'on en dise, The monochrome Set est un monstre pop et le corps finit par le comprendre en nous menant vers quelque déhanché à la Jarvis sur la musique de ses aînés.

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