Dans la grande famille des groupes Lillois je demande Le Duc Factory... Le quatuor a vu le jour en 2006, a sorti en 2011 un deuxième E.P intitulé "Hibou", et en ce début 2013 nous offre un deux titres annonciateur du prochain... Oscillant entre rock 70's et psychédélique avec une pointe de folk, et de jazz, le groupe nous embarque dans un univers plein de couleurs. Les paroles étant une partie du décor, on écoute sans mal leurs riffs aux influences british. Bref, un vrai bonheur pour les oreilles! Le public, un peu frileux au départ, apprécie. Le set passe trop vite et des protestations s'élèvent quand on nous annonce le dernier morceau. Invités par le groupe anglais Syd Arthur au festival Lounge on the Farm de Canterbury, ils espèrent y retourner... Nous on souhaite que les dates dans la région se multiplient pour pouvoir de nouveau venir les écouter !
Un cours changement de set et The Pretty Things arrive sur scène. Dès les premières minutes on est conquis par ces papis du rock qui nous emmènent dans l'univers du blues rock des années 60. Un vrai bonheur! Créé en 1963 par Dick Taylor (ancien Rolling Stones, excusez du peu...) et Phil May, The Pretty Things devient une référence en matière de Rythm & Blues. Malheureusement le succès n'est pas à la hauteur de leur talent, le groupe souffrant trop la comparaison avec les célèbres Rolling Stones et leur réputation quelque peu subversive les poursuit (le titre £.S.D ayant même été retiré des ondes à sa sortie). Après plusieurs changements de musiciens, et quelques séparations, le groupe revient avec des albums comme "SF Sorrow" en 1968, "Parachutes" en 1970, "Cross Talk" en 1980, "Out of the Island" en 1987 et "Baoba Island" en 2007 (pour n'en citer que quelqu'uns). Depuis leurs débuts, ils enchainent les concerts de manière plus que confidentielle. Inutile de dire que c'est un privilège et une grande joie de les voir se produire sur la petite scène du Club de l'Aéronef.... Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'on en prend plein les oreilles ! Très en forme et visiblement contents d'être là, ils débordent d'énergie et nous offre un show à la hauteur de nos espérances. Le moment de grâce intervient lorsque Phil et Dick entonnent des morceaux de blues qui vous font monter des frissons de plaisir dans le dos. Démonstration magistrale donc, et pas seulement de blues mais aussi de psyché issue de la période "S.F Sorrow". on aura droit notamment aux titres Mamma, Keep your Big Mouth Shut, Don't Bring Me Down, Alexander, Big City, Beat goes On, l'excellente Come to see Me et puis aussi, Mona reprise de Bo Didley qui permet de découvrir le talent du batteur Jack Greenwood qui nous offre un solo à couper le souffle. A peine le temps de reprendre notre respiration que le rappel arrive. Le set se finit en apothéose avec £.S.D., classique mais tellement efficace.
Ce soir, The Pretty Things nous a donné une très belle leçon de rock et nous prouve que l'adage "C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures...." reste on ne peut plus vrai! Un concert des anglais donne l'envie, une fois rentré chez soi, de ressortir des vieux vinyles de blues et de les écouter, tranquillement allongé, auréolé d'un nuage de fumée....
