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We Are Enfant Terrible + Weekend Affair + GYM + Peru Peru à l’Aéronef – Soirée PiL Records

Play It Loudly. "Joue-le fortement". Tel est le mot d’ordre de la soirée organisée par le label PiL Records à l’Aéronef ce samedi. Avec quatre formations sorties de la maison, le concert s’annonce agité.

C’est Peru Peru qui ouvre le bal avec un premier titre tout instrumental. Sur scène, deux filles et trois garçons ; des claviers, une basse, une guitare et une batterie, qui passent de mains en mains.
Malgré des rythmiques dansantes, la prestation pêche un peu par la timidité statique du groupe. Cela dit, quelques personnes dans le public viennent se déhancher devant la scène, à l’instar de Jean Barbéris, l’homme qui donnait son nom à un titre de Peru Peru. Le groupe nous ballade gentiment avec des morceaux comme Minor Place, « un tout nouveau morceau dédicacé à un endroit qu’on aime beaucoup » ou LOVE et son clavier très sixties. D’ailleurs sur ce dernier titre, le batteur abandonne ses fûts pour aller faire un tour en courant dans la salle, baguettes en main. Une étincelle de folie qui aura ravi le public.

Le trio GYM débarque en deuxième ligne et envoie le "loud" dès le premier titre. Assez vite, on est amusé par la veste disco-funk du chanteur (Jérôme Voisin) et par ses touches d’humour : « J’aimerais dédier ce morceau à mon coiffeur qui est mort il y a deux mois ». Les morceaux sont pêchus et plein de sonorités communes, au sens où on a l’impression de les avoir déjà entendues, comme pour We Are The Sun par exemple. Du coup, on se sent en découverte et en terrain connu. Dans le public, ça remue, ça applaudit, ça crie même par moment.
Avant la dernière chanson, Jérôme retente une petite vanne en guise de promo pour PYGME qui sort tout juste : « L’EP sort lundi mais il est en vente maintenant ici ce soir. Les autres sont des moins que rien ! »

C’est ensuite aux We Are Enfant Terrible de faire leur entrée. Et comme souvent avec le groupe, le show commence à ce moment-là : Clotilde (chant, claviers) est équipé de collants piano et d’une cape à capuche tandis que Cyril (batterie) et Thomas (guitare, claviers) arborent des visières de chevalier.
« Bonsoir Lille ! Bonsoir la maison ! » lance la chanteuse sous les acclamations de l’Aéronef à la fin de Restless. Cyril, lui, a déjà balancé ses baguettes. Son jeu de scène complètement déjanté fait toujours son effet. La foule s’est amassée et profite d’un jeu scénique puissant, de chorégraphies décalées et du matraquage de fûts du batteur. Le flegme de Thomas, la sensualité de Clo et les frasques de Cyril charment sans problèmes.
D’ailleurs ce dernier grimpe maintenant sur son tabouret mais loupe un peu son atterrissage. Amusée, la chanteuse annonce Wild Child : « C’est pour lui, le batteur fou ». Les titres s’enchaînent et passent par différents univers et les différents albums. De la chanson d’amour aux 8bit de jeu vidéo, de Carry On à Flesh ‘n’ Blood Kids, We Are Enfant Terrible envoie le meilleur de son répertoire. Le public est chaud, même au bar au-dessus duquel le concert est retransmis, et se lâche complètement sur Melted.
Le groupe a énormément plaisir à jouer à domicile ce soir, c’est évident. Et la température continue de monter. Du coup, certains se dévêtissent pour Who’s Dressed, une chanson « pour les gens pas très habillés » justement. We Are Enfant Terrible quitte la scène après une dernière chanson, « la dernière mais c’est la meilleure, je vous la conseille ». Le show s’annonçait comme le summum de la soirée. Mission accomplie.

Weekend Affair, c’est le projet de deux artistes connus dans la région : Cyril Debarge (de WAET, qui ce soir aura donc changé de look plus vite que Superman) et Louis Aguilar (qui a lâché ses Crocodiles Tears pour se balader du côté électro). Le duo arrive vêtu de sa marque de fabrique : le look « working men in open space», chemise blanche et cravate noire, sous veste ou gilet gris. Louis (chant) commence le set les mains dans les poches mais lâche des petits pas de danse dès le deuxième titre. Sa classe nonchalante colle à merveille avec sa voix de crooner caverneux et trapu. De son côté Cyril (claviers, boîte à rythmes) n’est pas en reste et continue de nous régaler de ses folies disjonctées : plus d’une fois il bascule son clavier pour se pavaner en balançant des bidouillages électroniques du bout des doigts.
Weekend Affair distille un savoureux mélange d’électro-pop synthétique, tantôt agité, tantôt lascif. Avec Just For A Night, Freak Showo, Your Guard, Boxing Queen, le duo fait le tour de ses productions mais n’oublie pas de faire la promo de la dernière en clin d’œil : « Notre nouvel album est présent ici ce soir. En cette période de Noël, c’est une très bonne idée ». La complicité est de mise avec le public qui compte pas mal d’initiés. En fin de set d’ailleurs, un homme lance un retentissant "Rooooaaaarr" envers Louis qui s’amuse : « Merci, je dormirai avec toi ce soir ».
Nous ce soir, on n’a pas dormi avec Louis Aguilar mais on avait plein de bons sons 'loud' dans les oreilles !

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