Quel lieu aurait été le mieux adapté pour une rencontre avec Yaël Naim à part le magnifique théâtre Sébastopol de Lille ? La salle se remplit doucement et déjà la cloche sonne : c'est Mariama qui prend place sur les planches, seule avec sa guitare. Elle rappele le style de Asa ou encore Ayo. Ses chansons sont douces et l'on se laisse facilement bercer par la voix de la belle.
Un doux son d'oiseau annonce l'arrivée de Yaël Naim, un décor tout en subtilité : toile de fond estampillée par une forêt luxuriante, des ombrelles perchées sur les hauteurs du théâtre, des cascades lumineuses... Tout est conçu pour un moment de détente et de plaisir. Après une reprise désarmante de Umbrella (Rihanna) que l'on avait entendue lors de son passage a Taratata, Yaël n'hésite pas à se livrer au public expliquant la genèse de l'album conçu grâce à la participation de David Donatien multi instrumentaliste, pour embrayer sur « Come home ». Les titres de « She was » tantôt balancés avec un swing hallucinant comme sur « Stupid Goal » ou « Go to the river » et parfois d'une sensibilité palpable « Today » ou encore « Game is over » avec l 'audace du Franglais (mélange d'anglais et de français). Un clin d'œil en passant à ses origines avec « Paris » chanson interprétée en hébreu. Un rappel tout en intimité, l'ensemble du groupe se retrouve autour d'une table pour enfant. « Puppet » et l'attendu « New soul » viendront clore le set.
