Il était impensable de manquer le passage des inclassables Residents qui secouent l’arbre des genres musicaux depuis quarante cinq ans. Curieusement, c’est dans une salle en demi-jauge que le spectacle est attendu. Habitué à des scénographies conséquentes lors des précédentes tournées, on est surpris de découvrir un plateau minimaliste, où seul un globe-écran vient décorer la présence des instruments.
Les lumières s’éclipsent et le quatuor fait son entrée sous une ovation. Un minotaure de race Holstein accompagné de cockneys au masques corbins emmènent leur audience dans un voyage onirique entrecoupé de projections étranges sur le globe, où Mère Thérésa, Nixon ou John Wayne racontent à leur tour un rêve. Points d’orgues sur les reprises de James Brown et Elvis Presley, des classiques que le groupe a su se réapproprier sans égal, et près de deux heures de musique qui nous emporte autant vers les larmes que le rire.
Un grand bravo pour un concert-spectacle atypique et toujours aussi novateur.
Setlist : Jelly Jack – Mickey the Mumbling Midget – Baby Sister – Black Behind – Monkey man – Man’s World – Banshee – Train versus Elephant – Plains – Tell Me – Hungry Hound – Die Die Die – Africa Tree – Teddy Bear – Tourniquet of Roses – Waltz – Six More Miles
