Ce soir, nous sommes de retour au Grand Mix pour le festival Haute Fréquence mais, pas seulement, c'est aussi la release party des Dunkerquois de UNNO qui sortent un nouvel album. Pour l'occasion, une flopée de groupes de copains les accompagneront sur scène.
Après un petit DJ Set d'Abraham alias Tismé lorsqu'il est en projet solo, le batteur d'UNNO nous laisse en la très bonne compagnie de Floyd Shakim. Ce duo venu de la capitale fait partie de la grande famille qu'est le collectif JayFly dont est également issu UNNO et Ikaz Boi qui clôturera cette soirée. Floyd Shakim prend un malin plaisir à nous faire voyager au gré des sonorités tantôt électro, tantôt pop détruisant les frontières invisibles qu'il peut y avoir entre les genres. Leur premier EP « Mermaids Fade » est une vraie démonstration qui n'a pas terminé de séduire.
On retrouve ensuite JUMO qui est lui aussi chez Nowadays Records aux côtés des principaux intéressés de la soirée. Il défend sur scène ses trois EP « Nomades », « Étape » et « Dérive » accompagné de sa scénographie fait mains. Et oui, JUMO est également membre du collectif Cela où il exprime à la fois ses talents de musiciens, de dessinateur et surtout de graphiste aux côtés de l'illustratrice Nina Guy. Ce melting pot fait du set de Clément Leveau un embarquement immédiat dans son univers aussi personnel qu'indescriptible aux sons tourbillonnants vers un voyage lointain. Et pour ceux qui désirerait un référentiel, on le compare souvent à Rone ou encore Flume.
Voilà enfin venu le set tant attendu. UNNO c'est l'histoire de trois musiciens fait pour jouer ensemble et bien qu'ils aient pris leur temps pour sortir ce premier album après quelques EP. Mais « AMAAI » est désormais sur les rails, il signifie d'ailleurs « chocolat blanc » au japon. Depuis ses débuts, le groupe n'a cessé d'évoluer, explorant sans cesse de nouveaux courants : ce nouveau set nous laisse parcourir les mélanges constant entre les tonalités hip hop, soul et même électro. Les plus anciens fans de la formation aurait eu raison d'avoir peur d'un changement trop soudain qui aurait pu les déplaire mais, il n'en est rien ! Certes, à leur début, François, le chanteur rappait durant tout le set, le batteur Abraham ne jouait pas sur une batterie électronique et Joachim au beat making disposait de beaucoup moins de machines mais, le changement leur a réussi. Ils nous laissent voguer sur des rythmes à la fois très entraînant et plus calmes et délicieux. Leur release party conquit les quelques amateurs qui ne les connaissait pas, les habitués semblent ravis et c'est tant mieux, on leur souhaite une très longue route !
