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Arch Enemy + Ad Infinitum + Haliphron au Splendid

C'est sous un soleil de plomb que rendez-vous est pris ce mardi soir du côté du Splendid pour une triple dose de Metal aux accents féminins. Première bonne nouvelle dans un secteur culturel qui souffre encore des séquelles de l'après-pandémie : cette date affiche complet, preuve que les aficionados de musiques charpentées sont plus que jamais au rendez-vous.

Haliphron et Ad Infinitum, un sans-faute niveau programmation

Et ce tiercé gagnant démarre en trombe avec les Néerlandais de Haliphron. A nouveau le COVID est venu jouer un rôle ici puisque c'est ce dernier qui a permis la naissance de ce combo, formé sur les cendres de Dictated et Izegrim, pour les connaisseurs. C'est donc un jeune groupe qui se dévoile ici dans un style tout à fait dans la lignée de la tête d'affiche du soir : le death mélodique.
Emmené par la sculpturale Marloes Voskuil, le sextet distille un metal vif et sûr de son fait qui ravit les spectateurs déjà présents en masse à cette heure pourtant inhabituelle (19h30). Présence charismatique et sourire communicatif, tous les ingrédients sont réunis pour démarrer la soirée en beauté.

Cela s'intensifie d'ailleurs avec les Suisses d'Ad Infinitum, qui malgré là aussi un court set de trente minutes, ont su clairement se placer à la hauteur de l'événement. On quitte pendant quelques minutes le death pour un metal symphonique alternant voix claire et passages growlés, le tout pratiqué avec une parfaite aisance par la frontwoman Melissa Bonny. Bien qu'ayant pour notre part un peu délaissé ce volet du metal féminin, c'est typiquement ce genre de groupes qui nous donnerait envie de remettre le pied à l'étrier. Un sans-faute niveau programmation donc.

Arch Enemy, une heure et demi d'une inteNsité qui ne retombera pas

Après avoir tenté (sans succès) d'absorber quelques bouffées d'oxygène, il nous faut vite regagner la fosse dès les premières notes du mythique Ace of Spades annonçant l'arrivée du combo suédois.
Jets de fumées sur l'avant-scène, Allégorie de la Mort en toile de fond, le show Arch Enemy peut démarrer. Et quel show !

La première partie du live donne la part belle aux singles du dernier opus, le plus parlant symbole étant House of Mirrors, morceau épique magnifié par la maestria de Michael Amott à la gratte. Toujours aussi en forme(s), Alissa se donne à gorge déployée pour offrir encore un peu plus de puissance à des compositions qui n'en manquent guère.

Visiblement ravie d'être en France, la Canadienne en profite pour s'adresser au public dans la langue de Molière, l'incitant régulièrement à l'accompagner au chant. C'est notamment le cas sur un War Eternal si symbolique du virage pris par le groupe lors du départ d'Angela Gossow et tellement réussi. Dès lors, l'intensité ne retombera pas un instant de cette heure et demi de live, tout comme les degrés nous transportant dans cette ambiance infernale tout à fait à-propos.

Le Splendid transformé en véritable volcan

Que ce soit avec Sunset Over The Empire et la basse vrombissante de Sharlee d'Angelo à en réveiller les morts ou As The Pages Burn repris à l'unisson par une audience incandescente, on se dit qu'on a vraiment affaire là à des maîtres du genre.

Les rappels nous en donneront confirmation avec plusieurs clins d'œil au classique Wages of Sin et un Nemesis envoyé comme une boule de feu au cœur de ce Splendid transformé ce soir en véritable volcan.

Le temps de quelques ultimes coups de griffes de Jeff Loomis et autre estocades de Daniel Erlandsson  qu'est déjà venu le moment de regagner la sortie, ravis d'avoir passé une soirée aussi chaleureuse (dans tous les sens du terme) qu'énergisante. A réitérer sans la moindre hésitation !

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