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Lord Of The Lost + Chemical Sweet Kid au Black Lab

Alors que les dates metal se font hélas de plus en plus rares dans la banlieue lilloise, raison de plus de ne pas manquer ce mercredi soir placé sous le signe des ambiances ténébreuses. Direction donc le Black Lab pour une double dose de sonorités indus bien sentie avec Lord Of The Lost + Chemical Sweet Kid.

CHEMICAL SWEET KID, L'ELECTRO VENUE D'OUTRE-TOMBE

Dans un dress code où le noir est évidemment de rigueur, l'antre wasquehalien est déjà plein comme un œuf quand s'estompent les projecteurs sur les coups de 20h pétantes. S'avance alors le trio Chemical Sweet Kid, prêt à en découdre dans une atmosphère tout à fait à propos en cette période d'Halloween. Le muscle saillant et le regard réhaussé d'une bande rouge, Julien le frontman habite la scène comme un lion en cage, rugissant ses paroles comme si sa vie en dépendait.

Dans des compositions où semble planer l'ombre de Marilyn Manson ou de Trent Reznor, le combo frenchy est parfaitement à son aise, emmenant rapidement avec lui la majorité de l'audience, happée par cette électro venue d'outre-tombe. Et même si l'on pourra reprocher quelques longueurs sur certains titres, force est de constater que le trio incarne véritablement sa musique, fruit de 15 ans de travail et de remise en question permanentes.

Comme un symbole, c'est un vendredi 13 que la magie noire Chemical Sweet Kid se poursuivra dans les bacs, alors même que le précédent opus avait en partie été enregistré chez un certain Chris Harms qui n'est autre que le leader de...Lord Of The Lost. L'occasion était donc toute trouvée de réunir ces deux formations lors de cette tournée traversant l'Hexagone.

Le temps de conclure une reprise détonante du We're not gonna take it des Twisted Sisters et d'un rapide changement de plateau qu'il est bientôt l'heure d'accueillir le quintet hambourgeois pour un set entre "sang et paillettes".

Lord Of The Lost, un groupe qui se donne sans compter

Même si le grand public aura sans doute découvert cette année ces cinq-là du côté de Liverpool pour une célèbre compétition européenne, Lord Of The Lost c'est avant tout un univers bien plus complexe. Entre gothique, indus ou metal, le combo navigue allègrement entre les styles, emmené de main de maître par un Chris Harms toujours inspiré et fidèle à ses convictions.

Si l'authenticité avait un nom, nul doute qu'il porterait celui de LOTL, tant ce groupe ne triche pas et se donne sans compter (au point de dépasser les limites du raisonnable comme nous l'apprendrons le lendemain avec une annulation de plusieurs dates), à l'image du show dispensé ce soir.

Tout de noir et d'or vêtu, Chris envoie les décibels dès les premiers morceaux, à l'image d'un Kill it with Fire qui permet à chaque membre en fosse de remettre ses cervicales en place. Entre les titres d'une délicieuse noirceur viennent se nicher quelques compositions issues du dernier album qui aura pu déboussoler quelques-uns des fans les plus assidus comme en séduire de nouveaux. Nous concernant, nous faisons sans conteste partie de la seconde catégorie. D'ailleurs, que celui qui est sorti de cette soirée sans fredonner un extrait d'Absolute Attitude ou The Future of a Past Life nous jette la première bière !

Un show qui aura mis des paillettes dans nos vies

Visiblement ravie d'être là, la formation prend aussi bien soin de nos oreilles que de l'intégrité physique de chacun, n'hésitant pas à clore un morceau par un message destiné à prendre soin des premiers rangs régulièrement écrasés par l'engouement populaire du soir. Une fois ses ouailles en ordre de bataille, il est temps pour le frontman de prêcher la bonne parole en invoquant The Gospel of Judas repris en cœur par l'assistance, de même pour un Destruction Manual ayant pour curieux effet de totalement désinhiber notre voisin.

Encore une nouvelle salve de hits enrichissant la qualité d'un set qui n'en manquait guère que nous nous dirigeons progressivement vers la fin d'un show qui aura définitivement mis des paillettes dans nos vies. Après avoir envoyé un majeur à destination des haters, la trinité Loreley / Die Tomorrow / Blood & Glitter finit de convertir les éventuels derniers hérétiques.

Une dernière chanson (One Last Song) vient parachever la fête qui se termine en nous traînant en Enfer mais cet Enfer-là nous aura fait rougir de plaisir autant que le débardeur du claviériste durant 1h30 d'un live de haut vol. Et bien que chantant la noirceur comme personne, Lord Of The Lost dégage quelque chose de réellement solaire, en témoignent les sourires radieux se lisant sur les visages de tout le public.

Une fois encore la petite salle wasquehalienne ne nous aura pas déçue sur sa programmation. Désormais, une seule hâte : y revenir le plus vite possible pour un nouveau shot Rock !

 

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