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Laura Cox + Kim Melville au Splendid

La légende raconte que le Blues associé à la Country donna naissance au Rock’n’roll. 70 ans après, le Rock vit toujours et c'est d'ailleurs avec ce concentré de bonnes influences que nous avions rendez-vous ce samedi soir du côté du Splendid. A l'affiche, deux rebel girls tricolores : Kim Melville d'abord, Laura Cox ensuite. Un programme alléchant et qui lèvera bien vite le doute auprès de ceux qui auraient pu penser qu'on ne sait pas manier la gratte dans l'Hexagone.

Kim Melville distille un rock 70s savamment orchestré

Kim Melville se présente dès 20h10 pétantes sur la scène fivoise accompagnée pour l'occasion d'un trio de mâles comprenant notamment... son propre frère (avec qui elle nous avouera plus tard jouer pour la première fois ce soir).

Stratocaster bleu ciel en main, Kim Melville distille jusqu'à plus soif un rock 70s savamment orchestré. Ce soir, l'heure n'est pas à la demi-mesure. Celle qui a quitté le piano par passion pour Jimi Hendrix ne nous fait pas regretter son choix un seul instant.

Avec des relents d'une Amy Lee dans la voix, la Parisienne donne une touche d'originalité à un Classic Rock qui comme son nom l'indique ne serait pas forcément apte à la recevoir et c'est là que le pari est gagné. Il suffit pour s'en convaincre de poser une oreille sur Asmar et son riff qui ne ferait pas tâche dans un Woodstock version 2024. Bref, un très bon début et la soirée ne fait que commencer !

1h20 plein phares sur l'autoroute du rock avec Laura Cox

Le temps d'un changement de plateau un peu poussif et on retrouve bien vite le sourire lorsqu'apparaît côté cour Laura Cox pour une intro au lap steel nous expédiant tout droit en Alabama. Pas de doutes, ce soir le Rock old school est à l'honneur et ce, pour notre plus grand plaisir.

La rejoignent ensuite batteur, bassiste... mais aussi clavier, donnant une touche "purpleienne" pas désagréable. Ainsi pendant 1h20, on fonce plein phares sur l'autoroute du Rock, parsemés ici et là de quelques détours bienvenus entre Blues et Rock sudiste.

Bad Luck Blues, Freaking Out Loud... les riffs s'enchaînent entre les mains expertes de la guitar heroïne qui habite la Gibson SG comme une seconde peau. L'audience du soir (dress code noir de rigueur et attirail de biker) apprécie.

Hard Blues Shot à l'image du show de ce soir : franc, direct, punchy

Les pros de la 6 cordes ayant parfois tendance à abuser des soli, ce n'est ici pas le cas de Laura Cox qui aura su ponctuer son set de ces courts moments d'effervescence offrant à ses morceaux encore un peu plus d'une épaisseur qui n'en manquait guère. Dès lors, le voyage continue et l'on n'a pas le temps de s'ennuyer.

Le temps de célébrer le bon vieux temps du Rock'n'roll (Good Ol' Days où l'on retrouve la demoiselle au lap steel), Laura Cox nous gratifie ensuite d'un inédit qui composera son futur album en cours d'écriture. Là encore 0 déception, et que dire de la suite !

La Jimmy Page au féminin nous envoie en pleine figure un Hard Blues Shot à l'image du show de ce soir : franc, direct, punchy. Un titre qui souligne bien les nuances de Rock du jeu de Laura Cox, une fille loin d'être Too Nice for Rock'n'Roll.

malgré le pantalon à damiers, Laura Cox n'aura jamais été mise en échec grâce à son talent

Encore une série de titres où la chanteuse aura eu le temps de passer derrière le clavier ou de tapoter la caisse claire que nous nous approchons lentement mais surement de la fin du set. Après le morceau éponyme du dernier opus en date, vient le moment des rappels et celui de tout donner.

One Big Mess finit de nous certifier que notre présence ce soir n'avait rien d'une erreur et If You Wanna Get Loud de nous convaincre que malgré le pantalon à damiers, Laura Cox n'aura jamais été mise en échec ce soir grâce à son talent.

Une énergie pure, un bonheur communicatif et un son rentre-dedans à souhaits, Laura Cox s'est finalement une certaine incarnation du Rock comme on l'aime. Dès lors une seule question nous taraude : quand est-ce que l'on remet ça ?

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