Une foule dense dans un cadre intimiste, on n'en attendait pas moins pour cet événement : ROAR en ouverture de saison au Grand Mix. Le concert affiche en effet complet, et amateurs éclairés et curieux se sont pressés au club à l'étage du Grand Mix pour la présentation de la saison et les concerts du soir.
Adam El Mutant bien accueilli à Lille
Bel accueil immédiat pour Adam El Mutant venus d'Amiens. Le public est enthousiaste et cet enthousiasme est non seulement communicatif avec le groupe, mais les membres eux-mêmes communiquent beaucoup, se regardent et se sourient. Adam est en effet accompagné de Charles et Mathilde, respectivement batterie et basse. Autant dire que l'humeur est au beau fixe pour cette rentrée. Côté musique, on s'attendait à du rock calme, de la folk, comme les morceaux disponibles en vidéo.
Le concert est bien plus varié que cela, alors que la basse de "Diamonds" a presque des accents cold-wave, et que la batterie est bien plus présente. Bientôt il ne reste que deux morceaux et on n'a pas vu le temps passer. L'avant dernier, "Goodbye", est très rock et entraînant. Le dernier, Last Trip, tire même vers le grunge ou Pixies. L'ensemble est plaisant et on les reverra avec plaisir.
mélancolie mais bonne ambiance pour ROAR
Coup de chance, le concert de ROAR s'est calé tardivement dans une mini-tournée Royaume-Uni et Europe, entre le Scala de Londres et le Petit Bain de Paris. Et c'est peu de dire que l'artiste est plébiscité. Surpris qu'on était d'un public inhabituellement jeune dans un concert de rock (un genre qui aurait tendance à vieillir statistiquement), on apprend que Roar est une star depuis qu'il a percé sur TikTok. On jasera tant qu'on voudra mais le résultat est là : il est plaisant de voir autant de monde et tant d'enthousiasme ce soir.
Comme pour Adam El Mutant, ce qui est disponible en ligne ne correspond pas à l'ensemble et le concert démarre par du rock assez sec. La voix se mue en une version lancinante, qui devient récurrente. Autour le public fait des commentaires plutôt élogieux sur la voix d'Owen Evans, alors qu'il n'est pas forcément évident de rentrer dans ses morceaux un peu répétitifs à la structure changeante. Sur "I Can't Handle Change", de nombreuses personnes connaissent les paroles, c'est certes la plus connue mais cela dénote de l'intérêt. "Est-ce que vous connaissez le jeu Mad Libs ?", demande Owen, alors que lui répond un brouhaha indistinct. La setlist alterne des morceaux planants et mélancoliques comme "Copperfield" et des morceaux plus enjoués mais tout aussi mélancoliques, à l'image de "Robocop Sunset". Pas de doute, on entre bien en automne !
