A travers cette exposition collective, Spazm, Spot, Dspri, Mikoz, Dark, Keyler et Xerou, sept membres de la scène graffiti toulousaine, invitent le public à pénétrer dans le monde des friches industrielles.
Depuis de nombreuses années, chacun s’investit dans la recherche d’usines désaffectées, mondes parallèles et joyeux chaos où la nature reprend ses droits au milieu des rebuts de notre société, pour venir y intégrer sa peinture en lien avec le lieu, son architecture, son ambiance. De cet amour pour les murs vierges usés par le temps et l’industrie, est né le projet Mémoire industrielle. Arpentant et explorant des usines à l’abandon, ils ont récupéré des tas d’objets, de supports « en fin de vie » et pourtant chargés de mémoire. Photos de ruines contemporaines, tiroirs cabossés, plaques signalétiques rouillées, bidons rongés, cahiers de comptes abandonnés, plans industriels piétinés, tampons éparpillés... Ce sont ces objets qu'ils ont choisi d'utiliser comme supports ou comme outils pour les recycler, leur redonner vie, comme ils l'auraient fait pour un mur d’entrepôt abandonné, et donner, à travers une exposition, une nouvelle dimension à l’histoire de notre société capitaliste et industrielle.
Après le succès des éditions de Toulouse, Paris et Clermont Ferrand, le collectif toulousain investit la maison Folie Wazemmes en invitant des artistes lillois dans cette démarche : le collectif Mercurocrom (Amose/Eroné/Nada/Spyre et Spher), ainsi que l’Efaser, Sancé et Amin constituent le volet nordiste de cette version 4.0 de l’exposition « Mémoire industrielle ».
« Investissant ces lieux abandonnés, nous nous réapproprions les friches désaffectées, fantômes laissés par l’industrie, travaillant la matière brute des murs et des matériaux usés par le temps, réhabilitant à notre manière ces usines et ces entrepôts, témoins de drames écologiques et humains. Nous questionnons petits et grands sur l’avenir d’une société du gâchis. »
Le projet Mémoire industrielle est né en 2010 à Toulouse à l'initiative du graffeur Xerou. Le principe du collectif d'artistes impliqués dans cette démarche consiste à récupérer dans d'anciennes usines, dans les friches industrielles, des objets insolites, des vestiges du passé industriel des différents régions de France. Ces matériaux divers sont ensuite travaillés, "customisés" et transformés en oeuvres. Une fois scénographié en tenant compte du lieu, de l'architecture, cette exposition qui s'enrichit à chaque escale, aborde différents thèmes liés à la désindustrialisation (questions économiques, sociales, écologiques, humaines...).
VERNISSAGE LE 20 AVRIL à partir de 18H30 avec concerts dès 20h : Mystraw/Paranoyan/Dj Spazm/Dj Stammif
En écho à l'exposition Mémoire Industrielle, pour prolonger et élargir le sujet, et plonger plus encore dans sa dimension humaine, la Maison Folie présentera également le travail du photographe Flavio Tarquinio. Pendant plusieurs années, au début des années 90, l'artiste a photographié le quotidien d'habitants d'une courée de Wazemmes. Il propose ainsi une réflexion sur la mutation du quartier de Wazemmes et d'une manière plus universelle la mutation rapide de la société française et des quartiers populaires.
DECROCHAGE ET VENTE DES OEUVRES
DE L'EXPOSITION MEMOIRE INDUSTRIELLE
DIMANCHE 3 JUIN
de 17h à 19h
Salle d'exposition de la maison Folie Wazemmes
ENTREE LIBRE
Encore un succès pour le volet nordiste de cette version 4.0 de l’exposition Mémoire industrielle.
Après les éditions de Toulouse, Paris et Clermont Ferrand, le collectif toulousain a investi durant près de deux mois la maison Folie en invitant les artistes lillois Amose, Eroné, Nada, Spyre et Spher du collectif Mercurocrom, ainsi que L’Efaser, San C et Amin.
Pour le dernier jour de cette exposition qui aura réunit plus de 7000 visiteurs, ils vous proposent de participer au décrochage des oeuvres et pourquoi pas d'acquérir certaines d'entre elles...
Attention, toutes les oeuvres ne seront pas en vente, certaines ayant déjà trouvé acquéreur.
