Après les succès incontestés du Cid, d’Othello et d’Andromaque, Declan Donnellan et sa compagnie britannique «Cheek by jowl» nous reviennent avec un Macbeth déjà promis, comme leurs précédents spectacles, à une grande et longue carrière internationale.
Macbeth, si on le résume, ne diffère en rien des drames historiques. Mais les résumés sont trompeurs. A l'inverse des chroniques, Macbeth ne montre pas l'histoire sous la forme du Grand Mécanisme. Il la montre sous la forme de cauchemar. Le mécanisme et le cauchemar ne sont rien d'autre que des métaphores différentes de la même lutte pour le pouvoir et la couronne.
Dans Macbeth, l'histoire est montrée à travers une expérience personnelle. Et le crime, lui aussi, est montré à travers une expérience personnelle. L'histoire de Macbeth, manque de transparence, tout comme un cauchemar. Le mécanisme se met en marche, après, tout y seront écrasé. On patauge dans le cauchemar, on s'y enfonce jusqu'au cou. Macbeth commence et s'achève par un carnage. Il y a de plus en plus de sang. Tous y pataugent. Il envahit la scène. La mort, le crime, l'assassinat sont concrets.
> Spectacle en anglais, surtitré en français.
