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Klakomaniak

Pas facile d’imaginer que, quinze années après s’être connus sur les bancs du lycée, à Montreuil-sur-Mer, ils soient encore ensemble aujourd’hui. Issus d’un petit village du Pas-de-Calais, ce sont deux frères (Benoît, Vincent) et un acolyte (Nico) qui, le samedi après-midi, se retrouvent dans la ferme familiale.

D’emblée, le son des « Klako » est massif, âpre et gratte la peau comme ces gros ballots de paille qui entourent le local de la rue des Flaques à Marenla.

Question : Sortir des cadres ? Oui
Et cela avec comme background les courants initiés par Mr Bungle, Ez3kiel, Katerine, Roni Size, Radium, Carnival in Coal… Un vrai bouillon de culture des années 90 en somme.

Tandis que les guitares, basses et boîte à rythme s’affûtent sur des tempos anormalement élevés et des structures capricieuses, Nico apprend le théâtre, à Paris, aux cours Florent, se façonnant un personnage entre Marilyn Monroe période suave (c’est l’amour, vive l’amour !) et le Lemmy des premières heures (c’est la guerre, vive la guerre !).

En 2007, sort le premier EP du groupe : Projet Carcasse, enregistré avec les moyens du bord. On y parle de mayonnaise, de Madame la Caissière, de satanisme grotesque. Tout cela, en français, sur une musique entre le métal le plus déstructuré qui soit et le martèlement sonore d’une console Nintendo©. C’est clair : mauvais ou bon, le groupe interpelle par son côté absurde. Suffisamment pour qu’en octobre 2007, la salle des 4 Ecluses de Dunkerque lui ouvre ses portes lors d’une Gore Night mémorable pendant laquelle les musiciens, habillés en bouchers, s’étripent ait acquis une certaine reconnaissance sur la métropole Lilloise.

Question : La boîte à rythme c’est bien ? Non
Sans tarder, le groupe charge Mathieu, un vieil ami de classe (encore), d’assurer la batterie, en lieu et place de cette bonne vieille boîte à rythme.
Cymbales, caisse claire, baguettes et grosse caisse insufflent une nouvelle énergie au groupe, qui a revu complètement son répertoire. L’initiative fait ses preuves : concerts au Biplan, au Pharos d’Arras, à la Maison Folie de Maubeuge…

La singularité de la formation marque des points, et les esprits aussi. On le nomme vainqueur du festival Fontainazik de Cambrai (octobre 2008), on voit Klako aux présélections des Nuits secrètes à Aulnoye Aymerie (mars 2009), on l’invite au Chicon Gratin festival de Lomme (avril 2009, avec Punish Yourself, entre autres), on le programme au Bétizfest (avril 2009), avec Ultra-Vomit, Walls Of Jericho, Parabellum… Et on l’accompagne pendant un an dans le cadre du projet « Tour de chauffe » achevé en Novembre 2009 par une session résidence / concert au Nautilys de Comines en première partie du groupe Hacride.

Le groupe remporte un enregistrement aux studios Imagin’Audio (Dead Sexy Inc, Sylvester Staline…) de Cambrai. Ils décident de faire mixer l’ensemble par Rémi Deliers des studios Adhenteam (Gojira, Neimo, DLGZ, Digital Soap, Demians…).

Le résultat ? Un premier album sorti le 20 janvier 2011, entre loufoquerie maléfique et agressivité rurale assumée, des ambiances drôles mais pas trop, une poésie douteuse loin de l’intellectualisme…

Un mélange à vivre aussi sur scène où l’on rigole presque autant qu’on bouge la tête.

 

 

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