Le White Horse Band est un quatuor composé par Mr Gel (chant, guitare), Monseigneur Valot (guitare), l’inspecteur Morvan Diau (claviers), et Docteur Pedro (batterie) originaires respectivement de Las Vegas, Poitiers, Tchernobyl et l’an mil-six-cent-septante-et-un.
C’est en Yougoslavie en 1975 que se croisent les chemins de Valot et Mr Gel, alors que ce dernier terminait son tour du monde en roulotte que tirait un superbe cheval blanc répondant au doux nom d’Albert. Valot, qui avait du fuir la Sicile, poursuivi par la mafia locale pour d’obscures raisons, profita de l’occasion pour rejoindre l’aventure . Voilà donc les 3 compères parti vers les froids pays nordiques.
1 an plus tard, fraîchement arrivés dans les fjords Norvégiens et cherchant à s’abriter du froid qui avait déjà coûté 2 orteils à Valot et les avait forcé à sacrifier Albert pour dormir dedans, ils frappent à la porte d’une yourte en désespoir de cause. C’est ainsi qu’ils rencontrèrent l’inspecteur Diau qui leur sauva probablement la vie en les hébergeant pendant quelques semaines.
Les beaux jours revenus les 3 amis reprennent la route en direction de leur destination finale : Lille. En effet, Morvan, qui vivait de l’élevage d’élans, depuis sa retraite prématurée de la police criminelle, avait vu son cheptel décimé par le froid cet hiver là. Pour le remercier de son hospitalité, Mr Gel et Valot lui proposèrent donc de l’amener à Lille et de lui céder la roulotte une fois arrivés pour qu’il puisse enfin réaliser le rêve de sa vie : ouvrir une friterie. Encore une fois le trio reprend la route, tracté cette fois par le seul survivant du cheptel de Morvan : un jeune élan de 4 ans nommé Franz.
Le voyage du retour durera 3 ans. 3 années durant lesquelles ils joueront à l’arrière de la roulotte pour tromper l’ennui des mornes plaines, et le soir dans les pubs pour gagner quelques écus. Arrivés à Lille, le White Horse Band était né ! Depuis les 3 musiciens écument les bars et les salles de concert de la région lilloise en distillants leurs rhytmiques funk, leurs mélodies de l’espace et leur bonne humeur contagieuse, et ils ne s’arrêteront pas avant la prochaine fin du monde…
Quant au Docteur Pedro, c’est pour fuir l’inquisition espagnole, de plus en plus oppressante, qu’il concocte un élixir à voyager dans le temps à base de graines de courges et de coquilles de moules. Il se retrouve propulsé à travers les âges et atterrit, totalement par hasard au vingtième siècle en plein concert du White Horse Band. Sa bonhomie et sa grande maîtrise de la vièle à archet forceront l’admiration et la sympathie du groupe qui l’engagent immédiatement comme batteur, n’ayant nul besoin d’un joueur de vièle à archet.
Le White Horse Band est désormais au complet et peut déferler sur le monde tel une épidémie de peste rigolarde, un tsunami de joie, une nuée de sauterelles chatouilleuses, le cinquième cavalier de l’Apocalypse, se ruant sur le monde pour y combattre la morosité et l’ennui pernicieux à grand coup de Rouki-Zouki!
Pendant ce temps, Albert dort paisiblement d’un sommeil bien mérité au paradis des chevaux blancs.
