Vous promenant dans les rues de France et de Navarre, vous rencontrerez certains de ces musiciens saltimbanques, grattant leur guitare, embrassant leur saxophone, caressant leur violon, enlaçant leur accordéon… dans l’espoir que les passants s’arrêteront, un instant pour profiter de leur musique, et leur lancer une pièce en guise de remerciement.
Miguel et Manuel, sont deux de ces musiciens. Aujourd’hui, ils sont à la recherche d’un nouveau coin de rue passante. Les voilà, arrivant vers nous et posant leurs affaires, le sourire en coin comme s’ils avaient trouvé le lieu idéal.
Il y a juste à quelques pas ce jeune homme, propre sur lui, lisant son journal, et semblant leur lancer des regards méprisants. Mais, ils connaissent ces regards et ces attitudes de rejet par cœur, cela fait partie de leur « pain » quotidien.
Ce que ne savent pas Miguel et Manuel, c’est que ces lieux sont habités. Non pas par des fantômes, mais presque. Par des gens invisibles, des gens que personne ne semblent voir. Des gens qui vivent comme dans un autre monde… des SDF
Ainsi nos amis saltimbanques vont-ils faire la connaissance d’ Ali B & Marylou, un couple vivant dans la rue, dans des cartons, sous des journaux. A l’écoute des premières notes de Miguel et manuel, Ali B semble retrouver sa jeunesse, comme s’il avait été lui-même musicien dans un passé lointain. Peut-être se verrait-il, lui aussi traverser les routes de France, emmenant Marylou loin de son studio en carton.
Et puis, il y Polo, (HK du groupe MAP) un prolo qui habite juste au dessus, et qui, réveillé par « le bruit », fait savoir à toute la bande, qu’il serait bon qu’ils s’en aillent faire leur « tintamarre » ailleurs.
Nous voilà donc face à six personnages, qui vont nous faire revivre, à leur manière, un remake de « La cigale et la fourmi ».
